Il y a aujourd’hui plus de 40 ans d’expérience clinique avec les implants mammaires en polyuréthane.
Et malgré la documentation scientifique existante, prouvant les avantages de la couche de polyuréthane dans la prévention des contractions capsulaires, il y a toujours chez certains chirurgiens une réticence à les utiliser. Selon moi, si ces implants sont la meilleure alternative pour des réinterventions suite à coques, ils représentent également la meilleure option pour les éviter.
Avec une expérience personnelle de plus de 20 ans, je pense aujourd’hui que les avantages de cette technique ont dépassé les risques, d’où son intérêt dans ma pratique. L’avantage majeur des implants en polyuréthane sur les autres implants texturés et lisses est l’adhérence de la couche qui nous permet de placer l’implant dans la loge sans avoir de risque de déplacement tardif. L’adhérence de l’implant au tissu glandulaire permet aussi des mouvements en bloc qui sont plus naturels. La formation d’une capsule par un contact si intime avec la glande permet de la porter sur le muscle pectoral comme si on avait reconstruit les ligaments de Cooper qui soutiennent la glande sur le muscle pectoral et qui sont détruits lors de la pose. C’est la propriété auto portable.
Cela nous permet de prévoir des résultats très permanents pour la correction des ptoses avec mastopexie (lifting du sein). Aussi nous avons remarqué que l’allongement de la distance sillon/ mamelon (fréquent avec les implants lisses et texturés à la suite de leur déplacement vers le sillon) n’est jamais arrivé avec les implants en polyuréthane.
Cette propriété favorise la pose des implants anatomiques qui reproduisent au mieux le contour d’un sein naturel, et qui ne doivent pas changer leur position dans la loge chirurgicale. Avec la nouvelle génération d’implants, nous avons maintenant 20 différents choix d’implants avec des formes et des tailles variées, permettant une chirurgie plus personnalisée. Cela nous aide également à placer le volume là ou c’est nécessaire sur le sein opéré, au lieu de l’augmenter uniformément comme il nous arrive avec les implants ronds. Ainsi, au lieu de tout simplement songer au volume de l’implant, il nous est possible de mieux le distribuer et choisir un implant plus léger mais qui remplira au mieux l’enveloppe cutanée.
La réussite d’une pose d’implants en polyuréthane a un lien étroit avec l’expérience clinique du chirurgien. Plus il utilise ces implants régulièrement, plus la pose sera facile. Si en revanche un chirurgien ne l’utilise qu’en cas de coque, l’expérience lui manquera comparé à une pratique régulière.