Par le Docteur Antoni Calmon
Le cou et les mains, ces deux zones « témoins impitoyables de l’âge », sont délicates à restaurer et les options de traitement restent assez limitées.
En travaillant la stimulation collagénique, il est possible d’apporter une réponse satisfaisante au relâchement cutané, et d’obtenir une peau densifiée, défripée et repulpée avec des traitements répartis sur plusieurs séances.
L’induction collagénique, un traitement modulable subtil
Cela fait plusieurs années que je travaille sur la stimulation collagénique avec Radiesse, un produit de comblement à base d’hydroxyapatite de calcium. Cela me permet de travailler sur la texture-même de la peau pour la rajeunir visiblement sans modifier les volumes ni les traits. J’ai remarqué au fil du temps ses effets restructurants et redensifiants, et mes patientes constatent que leur peau est devenue plus ferme, plus élastique, plus lisse, et de texture plus dense.
Le traitement du cou est surtout recherché par les femmes à partir de la cinquantaine souhaitant conserver l’aspect de leur visage sans modifier les traits et la plupart du temps elles y associent le rajeunissement des mains.
L’avantage de ce filler est que l’on peut pianoter sur les taux de dilution selon le résultat recherché et la zone ciblée. Ce produit de comblement est particulièrement intéressant parce qu’il conserve, même dilué dans un ratio de 1 pour 4, une capacité d’induction collagénique importante. Les patientes plébiscitent ce protocole parce qu’au fil des traitements et des années, elles constatent une amélioration visible et tangible de leur peau. D’où la fidélisation d’une patientèle de femmes qui cherchent à entretenir, rajeunir et repulper leur peau sans jamais modifier visiblement les volumes de leur visage. En général, un traitement d’entretien annuel est suffisant.
Rajeunir le cou, un challenge pour le praticien
L’aspect relâché du cou est souvent un ovale distendu et flouté. Je commence donc souvent par le retendre en injectant en rétrotraçant le produit non-dilué sur le long de la ligne mandibulaire, puis je me concentre sur les parties ayant besoin d’être comblées comme les encoches mandibulaires, ou en menton en retrait (le plus souvent à l’acide hyaluronique).
Le produit n’étant pas hydrophile, il retend sans alourdir le bas du visage ce qui permet d’obtenir une ligne dynamique et nette. Pour le cou l’idée est de stimuler au maximum la synthèse du collagène pour avoir une peau plus jeune tout en créant le moins de volume possible afin de ne pas l’alourdir et lui conserver son aspect gracile.
Je dilue une seringue du filler (1,5 ml) avec 3 volumes équivalents de sérum physiologique. J’injecte à la canule (25g, 50 mm) sous le derme en faisant un nappage en éventail en diagonale vers l’arrière du cou afin de retendre la peau au maximum. La canule est fine, ce qui me permet d’aller au plus près du derme. En général, 2 seringues et 7 ml de sérum me permettent de placer 5 ml de chaque côté. L’effet immédiat avec le cou repulpé ne dure que 24h donc je préviens les patientes qu’il faut attendre la 3ème semaine pour que l’induction collagénique commence à être visible, avec la peau plus charnue lorsqu’on la prend entre les doigts. Le résultat final intervient à un mois et demi et si l’on souhaite encore épaissir la peau et rajouter de la texture, une 2ème séance, est conseillée dans la plupart des cas.
Ce traitement donne les meilleurs résultats sur les peaux fines qui manquent de matière.
La stimulation collagénique pour rajeunir et épaissir la peau des mains
Le traitement des mains est souvent demandé par des femmes plus jeunes ayant les mains abimées, comme les infirmières ou les cheffes de cuisine qui doivent les laver très souvent ; avec la pandémie et l’utilisation des gels hydro-alcooliques qui ont fragilisé la peau, cette demande s’est élargie.
Sur une peau fine et relâchée je préconise de traiter avec une dilution de 1 pour 1 pour épaissir la peau et récupérer de la texture, mais sans changer la forme des mains.
Par contre, sur des mains décharnées et creusées, aux veines visibles, j’injecte le produit sans dilution afin de combler les creux et pour obtenir un aspect visiblement rajeuni en plus de la densification cutanée. J’injecte à la canule en sous-dermique pour des raisons de sécurité et de confort. Dans certains cas, des gonflements importants pendant 3 à 4 jours peuvent se manifester, donc je préviens toujours mes patientes de l’éventualité d’un œdème transitoire. Mais un œdème est synonyme d’efficacité ! C’est la peau qui travaille à produire du collagène rajeunissant.
Par le Docteur Antoni Calmon
Médecin esthétique. Diplômé en médecine générale de la Faculté de médecine de Reims.
DU de médecine esthétique Paris Créteil (DUTIC). DU de lasers médicaux Faculté de médecine de laSorbonne. Diplôme du GMC, Royaume-Uni Professeur de rhinoplastie médicale à la Faculté de Paris Créteil.
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