Hydrafacial® est à l’intersection de la beauté et de l’esthétique médicale.
Propos recueillis par Thierry Piolatto
ANTI AGE Magazine (AA MAG) : La société « Beauty Health Company » qui développe la marque Hydrafacial® est côtée au Nasdaq. Comment voyez-vous le chiffre d’affaires se développer dans les prochaines années ?
Andrew Stanleick : Nous sommes cette année à 360-365 millions de dollars de revenus dont 45-50 millions d’ebitda. Nous avons comme ambition dans les 3 prochaines années de doubler ce chiffre d’affaires et de tripler notre ebitda. C’est tout à fait atteignable car aujourd’hui plus de 60% de notre CA est réalisé aux USA et nous commençons tout juste à nous tourner vers l’international.
AA MAG : Il y a beaucoup de sociétés tournées vers le secteur de la beauté. Comment expliquez-vous votre succès ?
Andrew Stanleick : Notre fierté est d’avoir créé une nouvelle catégorie de soin brevetés (et donc très difficiles à copier) capables de nettoyer la peau avec la hydradermabrasion et technologie Vortex Fusion, de l’exfolier (principe de l’extraction) et de l’hydrater en profondeur, le tout cliniquement prouvé. Nos boosters sont uniques, non invasifs et ne provoquent aucun dommage ni aucune éviction sociale. Ils s’adressent à tous les âges, tous les types de peau. Ils vous font vous sentir bien, redonnent de l’éclat à votre peau, lui apportent un effet tenseur, le tout pour un prix abordable (environ 150 euros en moyenne pour un soin complet). C’est du « luxe abordable ».
Et pour les cabinets qui s’équipent, l’investissement représente beaucoup moins cher qu’un laser par exemple avec un retour sur investissement très rapide. La marge est de 60 à 70%. Nous sommes également très actifs en R&D. Nous avons annoncé le lancement d’un booster Hydrafacial® avec des sociétés comme Organicell (à base d’Exosome) qui combat l’inflammation de la peau, Glytone, Jennifer Lopez (le JLO Beauty Booster) ou récemment Dr. Dennis Gross Skincare… Nous pouvons personnaliser ainsi notre offre. Nous avons enfin développé des relations très fortes avec les esthéticiennes qui sont elles-mêmes en relation avec les médecins. C’est ainsi que nous avons souhaité accentuer notre présence aussi bien auprès des esthéticiennes que des médecins. Nous leur mettons à disposition des « Experience Centers » comme récemment à Paris près de l’Arc de Triomphe. Ce sont des centres qui servent à la formation, relations presse, rédaction de contenus, relations avec les influenceurs, etc…
AA MAG : Hydrafacial® est disponible dans plus de 90 pays avec plus de 25 000 machines installées. Quels sont les marchés les plus porteurs et comment comptez-vous vous déployer à l’international ?
Andrew Stanleick : Nous réalisons 60% de notre chiffre d’affaires dans le réseau médical et 40% en non médical (spas, grands magasins comme les Galeries Lafayette en partenariat avec Innerskin…). Les Etats-Unis restent notre plus grand marché mais des pays comme la Chine ou le Japon sont en forte croissance. En Europe la France et l’Angleterre sont nos deux principaux marchés avec de grandes opportunités. Nous visons un taux de pénétration de 5% rapidement.
AA MAG : Vous évoquiez la « popularisation» des traitements auprès du grand public. Pensez-vous avoir « révolutionné » l’approche de la beauté ? Avec une stratégie de personnalisation des traitements ? Avec une relation particulière avec votre réseau ?
Andrew Stanleick : Je pense que ces 10 dernières années et avec la crise du Covid, la notion de beauté a changé autour d’une approche beaucoup plus holistique. Les notions de bien-être, de « mental health » progressent et Hydrafacial® qui offre une approche transverse des soins y répond particulièrement bien. En partie esthétique mais pas invasif, bien-être mais aussi skincare. Hydrafacial® est à l’intersection de tous ces domaines.
AA MAG : Est-ce qu’une communauté engagée est le gage d’un succès et comment travaillez-vous à la faire progresser ?
Andrew Stanleick : Les communautés sont au coeur de notre stratégie. Nous avons des relations privilégiées avec nos fournisseurs, nos clients et les professionnels de la beauté. C’est une communauté ou tout le monde est gagnant. Nous pensons qu’investir dans la formation de notre réseau est la clé du succès sachant que chacun d’entre eux développe également de leur côté leurs réseaux sociaux et donc font grandir leur communauté. Nous construisons une pyramide avec en premier les early adopters puis les leaders d’influence qui nous apportent leur confiance, leur efficacité et leurs conseils et les célébrités comme Jennifer Lopez mais aussi les docteurs reconnus.
AA MAG : Vous avez annoncé un partenariat avec la société « Organicell laboratory » avec le lancement d’un Exosome Booster qui combat l’inflammation. Est-ce important pour vous de collaborer avec des laboratoires pour le développement de produits innovants ?
Andrew Stanleick : Nous avons conclu de nombreux partenariats avec des sociétés comme Murad ou ZO Skin. Nous sommes aujourd’hui capables de lancer un nouveau booster en 6 mois et nous prévoyons un nouveau booster tous les trimestres, ce qui nous permet de répondre aux dernières tendances. Exosome Booster est une technologie primordiale pour combattre l’inflammation et les signes du vieillissement cutané. La technologie développée par Organicell Regenerative Medicine contient plus de 300 cytokines, chimiokines et des facteurs de croissance. Ce booster favorise une réparation et une régénération cellulaire qui combat les effets du vieillissement et de l’inflammation.
AA MAG : Vous vengez d’ouvrir un espace au coeur de Paris, un “Hydrafacial Experience Centers”. Quels sont les objectifs de ce lieu ?
Andrew Stanleick : Nous souhaitons vraiment former et accompagner tous les professionnels de la beauté non pas simplement à l’utilisation des machines mais aussi pour améliorer leur business : comment le développer, comment utiliser les réseaux sociaux… En faisant 10 traitements par semaine, atteindre un CA de 100KE est possible annuellement. Il faut pour cela mettre en oeuvre de nombreuses actions. C’est notre rôle d’aider nos partenaires.
AA MAG : Existe-t-il une «French beauty” et comment pouvez-vous y répondre ?
Andrew Stanleick : J’ai personnellement travaillé longtemps pour l’Oréal en France et les françaises recherchent un aspect plus naturel. Un des moyens de leur apporter des produits adaptés à leur désir est de conclure plus de partenariats avec des marques françaises. C’est en cours !
Plus d’informations : https://www.hydrafacial.com/