Par Thierry Piolatto
Notre objectif : proposer à nos patients des centres esthétiques médicalisés
De nouveaux centres de médecine esthétique « Cyrnos » ouvrent dans le Sud Est de la France avec en prévision 6 établissements. Le Dr Philippe Kestemont, l’un des créateurs avec le Dr Frédéric Braccini, revient sur leur genèse et nous explique leur positionnement.
Dr Philippe Kestemont : « Nous avons souhaité ouvrir des centres de médecine esthétique où la rigueur et l’excellence sont des référentiels basés sur nos retours d’expérience avec une connotation très médicalisée et sécure. Cela fait plusieurs années que nous contribuons au développement et à l’enseignement en médecine esthétique mais aussi à la gestion des complications liées à des injections d’acide hyaluronique ou de toxine botulique. Les « fakes injectors » sont venus discréditer la médecine esthétique avec parfois des complications gravissimes que nous sommes amenés à prendre en charge (acide hyaluronique et nécrose, Botox et paralysie laryngée en réanimation, etc.).
Cette situation nous a permis de dresser le constat suivant : Il faut sécuriser au maximum cette pratique. Il n’est pas évident, ni pour les patients ni pour nos confrères, de trouver des structures pouvant les prendre en charge 24h/24, 7j/7 dans de bonnes conditions. En effet nombre d’urgences hospitalières ne disposent pas de hyaluronidase et tous les médecins ne sont pas formés à l’utiliser. On observe le même problème pour des complications provenant de lasers épilatoires comme des brûlures graves. Nous avons structuré une convention de repli vers les cliniques. À tout moment, un patient peut trouver un bon interlocuteur, c’était aussi un postulat de départ pour la création des centres ».
Cyrnos, un clin d’oeil à la Corse!
Les centres Cyrnos, nom grec de la Corse, disposent tous d’un comité scientifique composé de médecins et de chirurgiens qui font de la formation et de l’enseignement depuis des années. Chaque centre est géré par un médecin responsable, parmi lesquels : le Dr Aurélien Martinage, chirurgien plasticien, le Dr Soraya Sadi, chirurgienne maxillo-faciale, le Dr Christophe Cornil, chirurgien plasticien,
le Dr Olivier Raybaud, ORL et chirurgien de la face et du cou ainsi que le Dr Jean-Marc Ponzio, médecin esthétique formateur. Un groupe de santé soutient les centres financièrement et apporte un suivi rigoureux pour la mise en place et le suivi de tous les « process » du développement. Les médecins sont formés régulièrement sur les techniques d’injection et sur la gestion des complications, la volonté des centres étant de proposer un schéma dédié avec une prise en charge qui soit la même quel que soit le lieu, le médecin, avec des numéros d’urgence et des transferts possibles vers des structures dédiées en cas de problème.
Une forte présence dans le Sud Est
Les associés étant déjà bien établis dans le Sud Est de la France, les centres sont déjà présents sur 2 départements : Alpes maritime, Var et bientôt Corse. Le centre pilote est situé à Nice. Draguignan, Fréjus et Sophia Antipolis sont déjà ouverts. A venir : Beaulieu sur Mer et l’Ile Rousse. D’autres collaborations en dehors de cette région ont démarré en raison de leur demande de soutien scientifique et logistique, certains établissements manquants de médecins formés et d’encadrement médical. Par le biais des DU, DIU dont ceux d’injectables, de capillaire, les centres Cyrnos disposent en effet d’un large pool de médecins intéressés par la médecine esthétique qui peuvent intervenir de manière sédentaire à temps plein ou partiel. De nombreux praticiens vont rejoindre le groupe.
Des plateaux techniques multiproduits.
L’objectif des centres est d’offrir à la fois un plateau technique multiproduits provenant des laboratoires existants, des infirmières formées, l’idée étant bien de médicaliser chaque structure.
Pour le Dr Kestemont : « Le reproche souvent fait par les autorités de santé ou le Conseil de l’Ordre est ce manque de support médical et paramédical que l’on peut constater dans nombre d’établissements. Les autorités de santé nous ont imposés des normes draconiennes et nous avons franchi toutes ces étapes concernant les contrats, les honoraires, le personnel, les qualifications. Nous avons d’ailleurs l’ambition d’être certifié un peu comme une norme ISO. Tout est aujourd‘hui aux normes, notre volonté étant de proposer des centres médicalisés avec une asepsie, du matériel de qualité, des produits référencés…et une vraie présence médicale ».
Les centres, en-dehors de la gestion des complications, proposent toutes les procédures de médecine esthétique : injection de fillers, de toxine, la pose de fils tenseurs, les lasers de détatouage, anti-rides, épilation, la radiofréquence avec microneedling, la mésothérapie, hydrafacial… les expériences des associés leur ayant permis de disposer d’un recul et d’une expérience inégalée sur les techniques existantes. Nous développons aussi les greffes capillaires dont les procédures doivent être effectuées dans des conditions optimales et éthiques.
L’avenir ?
Dans les 5 prochaines années, le secteur de la médecine esthétique risque de subir de profonds changements (cf. mise en place d’un DIU de médecine esthétique) mais les centres Cyrnos devraient être capables de disposer de médecins formés ou en formation grâce à la forte présence de leurs membres dans les universités, un atout non négligeable pour les structures souhaitant se développer. Nous sommes d’ailleurs toujours ouverts à intégrer de nouveaux praticiens et à les former.
Le positionnement : le médecin au centre du projet
Pour le Dr Braccini : « 90% de nos médecins sont des spécialistes, beaucoup de chirurgiens. Nous voulons donner ses lettres de noblesse à cette spécialité qui aura dans un futur proche un diplôme validant et nous souhaitons participer à cet élan en proposant de la qualité. Nous traversons une période compliquée car nous manquons de médecins dans toutes les spécialités, l’une de nos idées a donc été de regrouper dans nos centres la médecine esthétique et ne pas l’éparpiller ce qui a pu engendrer quelquefois une image un peu dégradée de cette spécialité. Nous proposons une charte éthique, une formation continue, une image « universitaire », avec des praticiens tous inscrits en tant qu’enseignants de DU. Nous voulons contrer l’activité des fake injectors qui sont souvent un recours trop facile à des délais d’attente jugés trop longs par les patients. Nos centres sont une réponse à cette situation et nous voulons casser cette machine à produire des insatisfactions et des complications ».
Où nous trouver : 18 avenue Saint-Jean-Baptiste 06 000 Nice
En savoir plus : Cyrnos-esthetique.fr