Par le Docteur Massimo Gianfermi
Aux deux pôles opposés de la prise en charge globale figurent les jolies femmes qui veulent sublimer leur beauté, et les femmes au visage difficile nécessitant un travail sur les proportions.
Ces cas extrêmes sont les plus challenging, mais aussi ceux qui apportent le plus de satisfaction à la patiente et au médecin.
Travailler par petites touches, comme les pointillistes
Le pointillisme en peinture peut être comparé au pixel en photographie et à la goutte d’acide hyaluronique en médecine esthétique. En cela, le travail en trompe l’œil du médecin esthétique rejoint celui du peintre qui crée par petites touches. Il s’agit dans les deux cas de travailler pour l’une l’éclat et la lumière et pour l’autre, l’ombre et la lumière en modifiant les proportions.
Dans le cas des jolies femmes, où l’on se demande de prime abord quoi faire pour répondre à leur demande de « coup d’éclat » et en les examinant bien, on s’aperçoit qu’il est possible d’illuminer le regard, améliorer la ligne mandibulaire, mettre un peu de volume dans la pommette pour estomper la partie externe de la vallée des larmes.
Concernant les patientes où on se dit que seule la chirurgie esthétique parviendrait à les corriger, avec une prise en charge à 6 à 8 seringues, on les améliore grandement et elles sont ravies du résultat. MaiLi (laboratoire Sinclair), avec sa gamme de fillers nouvelle génération aux propriétés extrêmement précises permet d’opérer un travail raffiné, minutieux, tout en subtilité. Leur processus de réticulation OxiFreeTM apporte des propriétés intéressantes aux gels et une grande facilité d‘injection. Il y a moins d’agent réticulant résiduel donc moins d’inflammation. Le laboratoire a réussi à associer deux qualités, l’élasticité et la cohésivité. Les gels reviennent bien dans leur forme initiale et suivent les mouvements du visage.
Dans la gamme MaiLi, le Volume et le Extreme sont assez cohésifs pour conserver une bonne projection, et ainsi travailler les contours pour sculpter l’ovale ou projeter les pommettes, surtout lorsqu’on utilise des volumes importants.
Les petites touches pour illuminer un beau visage
Pour la jolie femme voulant un coup de frais, je démarre par un contouring de l’ovale afin d’apporter du support à la résorption osseuse débutante et améliorer l’angle mandibulaire. Le gel Extreme, l’un des AH les plus volumateurs du marché, nécessite des quantités moindres car il apporte une projection importante tout en étant confortable dans le ressenti de l’injection. Le volume reste stable après son injection, il est très bien toléré et il est facile à travailler.
En complément, j’utilise le gel Define pour aplanir une petite bosse sur le nez, remonter la queue du sourcil en injectant dans la partie externe ainsi que dans le corps du sourcil pour apporter un petit support à effet liftant.
Le gel Volume est quant à lui placé en faible quantité, 0,3 ou 0,4 cc, dans la pommette là où on a une résorption de la graisse profonde pour effacer la partie externe de la vallée des larmes.
Pour les lèvres, j’utilise le Define qui s’intègre très bien, avec un œdème post-injection très contenu et un résultat qui perdure environ 1 an. Pour corriger le cerne et le « code barre » de la lèvre blanche, le Precise apporte une bonne intégration tissulaire et une élasticité, il reste stable dans le temps et ne migre pas. Concernant le « code barre », j’utilise une technique d’injections croisées dans le derme profond sur la lèvre blanche supérieure et dans une moindre mesure, inférieure. Je commence par refaire l’ourlet pour bâtir une « frontière » puis un maillage en rétrotraçant en déposant tous les 3 mm une très petite goutte de gel. J’injecte dans le derme profond en horizontal pour remettre en tension et ensuite en vertical pour apporter un support. Ainsi, les rides sont comblées par en-dessous et le derme est épaissi et lissé.
Des zones d’ombre qui deviennent positives
Souvent un visage d’aspect difficile est un visage rond et élargi, et il faut donc créer des volumes en sculptant des zones d’ombre afin de lui donner du relief.
Pour ce faire, j’ai constaté qu’il fallait commencer par élargir légèrement la branche horizontale de la mandibule et augmenter la hauteur de l’angle mandibulaire afin de créer une ombre. J’injecte 1cc de Extreme dans chaque angle et 1 cc sur le menton pour rehausser le contraste.
Ensuite on peut magnifier l’effet en apportant quelques reliefs supplémentaires aux traits sur la partie interne de la vallée des larmes avec 0,7 cc de Define qui permet de travailler dans la finesse et la subtilité. Même dans le cas de grosses joues, il est nécessaire de stopper le sillon de la vallée des larmes qui rend le regard fatigué et triste en injectant du Volume cette fois-ci sur sa partie externe. Les tempes creuses, même sur un visage empâté ou large, sont comblées en profondeur avec du Volume.
Ainsi, on illumine un visage par petites touches en lui créant des contrastes.
Le confort d’injection pour la patiente et le praticien, la grande qualité de cette gamme de gels bien différenciés, leur intégration et leur durabilité permettent de faire des traitements élégants, tout en finesse, et qui apportent des résultats pérennes.
Par le Docteur Massimo Gianfermi
Diplômé en chirurgie plastique et reconstructrice, Université de Picardie Jules Verne. Diplômé en chirurgie générale, doctorat en médecine. Créateur et Chef de service de l’unité chirurgie plastique, reconstructrice & esthétique Centre hospitalier de Beauvais. Référent & enseignant en dermatologie esthétique au Centre hospitalier universitaire d’Amiens. Chirurgien plasticien de la face et du corps, médecin esthétique à Levallois-Perret et à Paris.
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