par le Dr Alain Butnaru
Un état de fatigue est un signal qu’il ne faut pas sous-estimer. Elle ne s’exprime pas de la même façon chez tous les patients et se manifeste par une multitude de symptômes physiques et psychiques. Les origines en sont multiples et la prise en charge doit être abordée de façon intégrative.
Des manifestations physiques et psychologiques
S’il n’y a pas toujours une pathologie importante causant la fatigue, cet état « pourrit » la vie de nombreux patients et c’est pourquoi il ne faut pas le prendre à la légère. A partir de cinquante ans, la sensation de fatigue se manifeste de manière plus récurrente. Si elle est d’apparition récente, la cause peut être un excès de travail ou d’émotions. Dans ce cas, repos et compléments alimentaires pour booster l’énergie donneront des résultats au bout d’un mois. Si la fatigue est d’origine physique, pour stimuler les voies métaboliques ralenties, une cure de NADH (une coenzyme anti-oxydante), de vitamine B, magnésium, vitamine C, ginseng sera mise en place.
Si elle est d’ordre psychologique, je propose une prise de compléments alimentaires ciblant les neu- romédiateurs.
Si la fatigue persiste au-delà de deux mois il est important de consulter et selon l’interrogatoire et l’examen clinique, de pra- tiquer des examens biologiques et/ou radiologiques.
Les causes médicales
Les causes principales sont métaboliques, telles que l’hypo ou l’hyper-thyroïdie, le diabète et l’insuffisance rénale. Hématologiques telles que l’anémie et les leucémies, et tous les cancers. Les maladies cardio-pulmonaires, neurologiques, virales, et infectieuses, dont la maladie de Lyme de plus en plus suspectée dans les cas de grande fatigue chronique. De nombreux médicaments peuvent également entraîner un état de fatigue ainsi que les apnées du sommeil qui doivent impérativement être traitées.
Les causes psychologiques
Toutes les atteintes psychologiques, de l’anxiété et du chagrin occasionné par une perte en passant par la dépression et jusqu’aux maladies mentales, entraînent une fatigue importante. Les contraintes souvent imposées aux femmes telles que carrière, enfants, etc. induisent une fatigue physique et une forme d’épuisement manifesté par un sentiment de lassitude et d’être dépassée. Dans ce cas, je leur apprend des techniques de gestion du stress (cohérence cardiaque, neuro-feedback, méditation) et selon leurs plaintes, telles que difficulté à s’endormir, à se lever, un état d’énervement permanent, ou un sentiment d’abattement, je leur prescris des aides micro-nutritionnelles pour booster la fabrication de neuromédiateurs dans le cerveau à prendre jusqu’à ce que l’état de fatigue et l’énergie mentale s’améliorent.
Les causes hormonales
Chez la femme en péri-ménopause, l’arrêt de production des hormones féminines peut entraîner une fatigue qu’il faudra traiter si les troubles sont importants et si il n’existe pas de contre-indication (cancers hormono-dépendant). Pour ces dernières ou pour celles qui ne veulent pas de THS, des sup- pléments micro-nutritionnels leurs seront proposés.
Chez l’homme, l’andropause ou DALA (Déficit Androgé- nique Lié à l’Âge) qui signe une diminution plus ou moins progressive de fabrication de la testostérone, n’est pas sans conséquences : baisse de la libido, de l’activité sexuelle et de la fonction érectile, asthénie et fatigabilité accrue, troubles du caractère. Je propose au patient de remplir une série de questionnaires complétés par un dosage sanguin, pour me faire une idée précise de son état et de faire le diagnostic soit d’un état anxieux ou dépressif, soit d’un déficit avéré en testostérone.
Avec ces éléments et absence de contre-indications, je privilégie la testostérone en gel à appliquer sur la peau tous les soirs. Bien entendu une surveillance est indispensable et le suivi de la prescription dépendra du ressenti du patient et de ses contrôles biologiques réguliers.
Le Burn-Out, une fatigue très particulière
L’épuisement professionnel se caractérise par un sentiment de « fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail » selon la définition de l’OMS. Ce syndrome est déjà à l’œuvre depuis six à huit ans lorsqu’il se déclare.
Dr Alain Butnaru : Diplômé de la Faculté de Médecine de Paris, Médecine Esthétique et Anti-Âge depuis 1985 Membre définitif de la Société Française de Médecine Esthétique Diplômé en Médecine Morphologique et Anti-Âge, Micronutrition, Auriculothérapie et Hypnose.