Le relâchement de la peau par lifting brachial
Très sollicitée par les variations hormonales et les amaigrissements à répétitions, la peau des bras fait partie des principales interventions de chirurgie esthétique réalisée à la suite d’une perte de poids importante.
La peau des bras va être surtout mise à mal avec le vieillissement naturel de la peau. Dès la quarantaine, les muscles qui sous-tendent la peau de la face interne des bras sont beaucoup moins stimulés ce qui contribue alors à une distension importante de la peau. Celle-ci apparait plus rapidement ridée et affaissée jusqu’à donner un effet dit « drapeau » au bras.
La ptose (affaissement) cutanée de la face interne des bras peut aller jusqu’à affecter les capacités fonctionnelles à mouvoir ses bras et peut s’accompagner de certains désagréments tels que des irritations dues aux frottement de la peau.
La technique ? le lifting brachial
La pratique régulière d’exercices physiques pour raffermir les bras est insuffisante et seule la chirurgie permettra de sculpter les bras. Pour corriger la morphologie du bras et améliorer cette gêne fonctionnelle, il faut envisager le lifting brachial. Ce lifting de la face interne des bras vise à remettre en tension la peau excédentaire pour corriger cet aspect disgracieux lié au relâchement cutané.
Un lifting des bras allie couramment deux techniques : une lipoaspiration (aspiration des graisses situées sur la face interne des bras) et une brachioplastie (opération chirurgicale destinée à supprimer l’excédent de peau sur la même zone). En effet, en cas de présence d’excès graisseux (lipoméries), la liposuccion des bras permet d’aspirer l’excédent de graisse via de fines canules et de corriger définitivement les amas graisseux.
Selon l’importance de l’excédent de peau à traiter, plusieurs techniques sont possibles.
Lorsque la peau est très relâchée, il est nécessaire d’agir sur la composante transversale de l’excèdent et de réaliser des cicatrices le long du bras cachées à la face interne. L’opération laisse, dans ce cas, des cicatrices qui seront visibles uniquement lorsque les bras seront levés. En effet, situées sur le long de la face interne des bras, depuis les aisselles jusqu’aux coudes, elles seront totalement invisibles lorsque les bras resteront dans le prolongement du corps. Lorsque la peau est moins distendue, la cicatrice cachée dans le creux de l’aisselle peut suffire ; elle est complètement dissimulée dans le pli axillaire.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de combiner les 2 techniques pour optimiser le résultat. Dans ce cas, la cicatrice résiduelle prend alors la forme d’un L ou d’un T.
Une opération rapide et peu douloureuse
Pratiquée sous anesthésie générale, l’intervention dure entre 1h à 1h30 et peut se dérouler en hospitalisation ambulatoire (entrée et sortie le jour même). Peu douloureuse, elle laisse souvent quelques ecchymoses et œdèmes qui se dissiperont dans les 2 à 3 semaines suivant l’intervention. Un vêtement de contention de type « manchons de compression» sera prescrit pour 3 à 4 semaines environ, pour maintenir les zones opérées, des aisselles jusqu’aux poignets. Les cicatrices, plus ou moins visibles selon l’indication, s’estomperont progressivement dans les mois suivant l’intervention.
Quelles sont les complications à prendre en compte ?
Aucune chirurgie n’est sans risque. Même s’ils sont heureusement rares, les risques liés au résultat du lifting des bras sont à prendre en compte. Hormis les risques liés à l’anesthésie générale, des hématomes, des infections exceptionnelles et les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire) sont plus fréquents que dans les autres interventions de chirurgie esthétique. Ces cas exceptionnels peuvent nécessiter une réintervention.
Les autres complications spécifiques au lifting des bras sont :
• Mauvaise évolution de cicatrisation : les cicatrices du lifting des bras peuvent évoluer de façon anormale vers des cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes, cicatrices d’aspects rouges et épaisses. Dans ce cas, un traitement spécifique est envisagé (traitement par anti-inflammatoires à base de corticoïdes notamment).
• La nécrose cutanée, elle est la conséquence d’une mauvaise vascularisation de la peau et elle survient, plus volontiers, en cas de tabagisme important. Elle est en général limitée et localisée. Elle prolonge cependant la cicatrisation de plusieurs semaines.
• Diminution de la sensibilité des bras : après l’intervention, il est fréquent que la sensibilité au niveau des bras, accompagnée de fourmillements, d’engourdissements, soit modifiée. La récupération se fait spontanément dans les semaines qui suivent l’intervention.
Le résultat du lifting brachial est visible rapidement : dès 4 à 6 semaines pour observer le nouveau dessin des bras et 3 à 6 mois avant d’apprécier le résultat final. Cette chirurgie courante et non complexe reste l’unique solution efficace pour traiter un relâchement cutané du bras et offre des résultats de longue durée. Cette opération est prise en charge par la sécurité sociale lorsqu’elle fait suite à un traitement chirurgical de l’obésité.