Introduction d’un nouveau langage visuel commun dans le processus de consultation.
Dr Fabrizio Vignoli
La technologie permet aujourd’hui d’aller plus loin dans l’évaluation des caractéristiques des patients. Jusqu’à présent, l’acquisition d’images de patients était réalisée à l’aide de caméras 2D.
Contrairement aux photographies en 2D, les appareils d’imagerie en 3D offrent une représentation plus réaliste du visage du patient. Ils permettent de mesurer objectivement les caractéristiques du visage, comme la profondeur et l’emplacement des rides, des taches solaires, des télangiectasies et des pores. Nous pouvons ainsi analyser la qualité de la peau, mesurer des aspects du visage tels que les lèvres et simuler l’aspect du visage après les traitements pour effectuer des comparaisons directes.
La dernière technologie d’imagerie 3D disponible s’appelle AURA. Par rapport à d’autres équipements sur le marché qui peuvent capturer une image statique du patient, cette technologie peut capturer jusqu’à cinq émotions différentes au cours de la même séance : neutre, en colère, surpris (utile pour une évaluation objective des résultats avec la toxine botulique), souriant (utile à la fois pour la toxine botulique et les produits de comblement dermique) et embrassant (fondamental pour évaluer le pré et post-traitement des produits de comblement des lèvres).
La qualité de l’image est améliorée et la vitesse d’acquisition est rapide : une session d’acquisition d’un patient entier, toutes émotions confondues, ne prend que deux minutes. La fonction d’analyse de la peau est essentielle pour évaluer le degré de photovieillissement d’un patient. Elle a été développée en entraînant l’intelligence artificielle (IA) d’Aura avec plusieurs milliers de photographies sur lesquelles les développeurs du projet avaient évalué les paramètres de la peau, notamment les rides, les taches brunes et le degré d’inflammation cutanée.
Le système dispose également de deux outils utiles. Tout d’abord, la comparaison de volume entre deux images permet d’évaluer la quantité de matériel injecté au cours d’une séance et sa durée dans le temps. Cela permet d’évaluer le moment exact où il faut injecter le produit pour éviter tout débordement. D’autre part, l’évaluation des vecteurs entre une image et une autre est également utile, par exemple après l’injection de toxine botulique pour évaluer l’effet du traitement.

Lors de la première visite d’un patient dans ma clinique, nous effectuons toujours une acquisition d’images par AURA. Généralement, un membre du personnel formé ou moi-même installons le patient devant l’appareil, avec un bandeau sur les cheveux pour éviter les distorsions, puis nous réalisons tous les scans faciaux nécessaires.
Nous écoutons ensuite les besoins du patient et les raisons de sa visite dans notre clinique. Il n’est pas rare qu’un patient se rende à la clinique pour une procédure de comblement dermique ou de biostimulation, mais que l’analyse de sa peau, évaluée par le système, mette en évidence une texture cutanée médiocre, des taches solaires ou des télangiectasies. Dans ce cas, nous procédons à une procédure au laser pour améliorer ces aspects, puis nous effectuons une procédure de comblement lors de rendez-vous ultérieurs. Les patients n’ont souvent aucune idée de leur degré de photovieillissement et cet outil est donc inestimable pour les aider à le comprendre.
Je pense qu’une méthode d’imagerie 3D est indispensable dans un cabinet de médecine esthétique et de chirurgie plastique, car elle offre une série d’avantages par rapport à la méthode 2D. Le plus important est sans doute qu’elle permet une meilleure communication entre le médecin et le patient concernant leurs problèmes faciaux. Par exemple, AURA fourni une série de données objectives et de simulations qui permettent aux médecins et à leurs patients de visualiser les résultats du traitement. Il est ainsi plus facile d’expliquer les effets des procédures et le patient peut mieux comprendre la voie que le médecin souhaite emprunter.
Le logiciel du système est très convivial et peut être utilisé dans n’importe quelle clinique, aussi bien par les médecins que par le personnel. Toutes les données relatives aux patients sont stockées ensemble pour être facilement retrouvées. Cela améliore l’efficacité de vos consultations, votre professionnalisme et la qualité de vos rendez-vous de suivi.
Je pense également que cette méthode d’acquisition d’images est un outil pédagogique précieux. Nous pouvons prendre des images, effectuer des procédures telles que les comblements dermiques, puis comparer les résultats avant et après. Cette boucle de rétroaction continue nous aide à identifier les points à améliorer pour obtenir de meilleurs résultats lors des traitements futurs.
Dr Fabrizio Vignoli

Chirurgien esthétique et membre du conseil d’administration de la Société italienne de médecine esthétique. Expert de premier plan dans l’utilisation l’imagerie 3D, le Dr Vignoli
est également le dirigeant de deux cliniques, l’une à Bologne et l’autre à Milan.
Plus d’informtions : medicinaesteticavignoli.it