Par le docteur Fabien Geausseran
Depuis la nuit des temps, les femmes tentent de modifier la texture de leur peau. La croissance infernale du follicule pileux les rappelle chaque jour à la corvée de l’épilation traditionnelle. Dans ce combat quotidien contre le temps, l’épilation laser définitive offre une véritable solution.
Quel type de machines utiliser ?
Il convient de différencier la catégorie médicale des autres types d’appareils. Lorsque l’épilation est pratiquée par un médecin, il s’agit dans la plupart des cas d’un laser médical de classe 4 comme par exemple le laser Elite (Cynosure). Les lampes flashs, les lumières pulsées et les dépilations durables désignent des dispositifs non médicaux. Ils délivrent une énergie moindre et émettent un spectre de lumière moins puissant et moins focalisé. Le cœur de ces appareils émet une lumière qui n’est pas une lumière « laser » car elle contient toutes les longueurs d’ondes de l’arc en ciel.
En sachant que la cible de l’épilation est la mélanine du poil et que cette mélanine est noire, il faut lui délivrer une grande quantité d’énergie de façon concentrée.
Les dix commandements pour réussir son épilation laser définitive
- Ne pas s’exposer au soleil.
Vous ne devez pas prendre le soleil. Cela comprend les rayons du soleil directs et indirects ainsi que les cabines d’UV. Le bronzage est l’une des rares contre-indications absolues à l’épilation durable par laser.
- « Se sacrifier » un été.
Le cycle pilaire est souvent long (douze mois). Ainsi, même si le traitement débute en hiver, une ou deux séances en septembre de l’année suivante sont nécessaires. Cela implique de se protéger au mieux durant l’été, de façon à achever les dernières séances rapidement.
- Ne pas toucher aux poils.
Oubliez pince, épilateurs électriques, fils iraniens et autres bandes de cires durant le traitement ! Si un poil vous démange entre deux séances, coupez-le court à l’aide d’une paire de ciseaux ou rasez avec rasoir mécanique. Les repousses sont peu importantes une fois franchie la troisième séance.
- Sélectionner le bon laser.
À chaque type de peau son laser. Pour faire simple, retenez que les peaux blanches sont traitées à l’Alexandrite, tandis que les peaux mâtes, métissées et noires préfèrent le Nd:Yag.
- Ne pas se tanner la peau.
Toute interface entre la peau et le rayon du laser est néfaste. Oubliez autobronzant, parfums et crèmes nacrées le jour de votre séance.
- Achever la fin du cycle pilaire.
Pour une épilation durable, il est conseillé de stopper les séances une fois la zone traitée totalement glabre. Sinon, vous prenez le risque de devoir recommencer une partie des séances après quelques années.
- Adopter le bon rythme.
La clé du succès réside dans la bonne chronologie des séances. Les quatre premières doivent impérativement être tenues dans un délai de quatre mois, soit une par mois. Les suivantes seront fixées sur indication de votre médecin lasériste.
- Dire la vérité.
Si vous revenez de vacances, dites-le ! Si vous avez un doute sur un possible bronzage, dites-le !
- Optimiser sa séance.
Pour limiter les phénomènes de déperdition d’énergie, et donc de dissipation de chaleur qui sont à l’origine de douleur ou d’échauffement, rasez parfaitement la zone à épiler. Si une crème anesthésiante vous a été prescrite, appliquez-la soigneusement une heure avant.
- Cicatrisez.
Dans la plus part des cas, il n’est noté aucune éviction sociale. Pour les peaux réactives, appliquez une crème dermo-réparatrice de type CICAPLAST BAUME B5© de La Roche Posay©.
Le laser épilatoire pour tous ?
Les hommes et les femmes sont concernés. Entre seize et vingt-et-un an, les séances de laser seront à compléter plus tard. Le développement pilaire étant sous dépendance hormonale, il s’achève après vingt-et-un an.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Le laser cible la mélanine noire contenue dans le poil. Sa cible précise est le « bulGe » (et non le « bulBe »). C’est l’effet thermique sélectif du laser qui est utilisé. En explosant la molécule de mélanine, le follicule est définitivement mort.
Pour la vie ?
L’épilation laser offre une excellente durabilité et peut durer plus de dix ans. À échéance, il n’est pas question de reprendre l’intégralité des séances. Dans la plupart des cas, une séance de retouche reste suffisante.
Le laser, un acte médical à part entière !
Le laser est médical. C’est un geste sérieux même si très courant. Entre des mains expertes, il existe peu d’effets secondaires. Ils sont toutefois à connaître :
– fréquents : rougeurs passagères, irritations, démangeaisons
– rares : troubles pigmentaires, sous la forme de tâches blanches ou de tâches noires.
– exceptionnels : repousses paradoxales si le laser remonte sur des zones résistantes
Une crème ?
Le médecin peut vous préconiser une crème anesthésiante, une crème cicatrisante et une crème solaire de type ANTHELIOS SPF 50+ (La Roche Posay).
Quels sont les risques ?
Principalement oculaires. Portez toujours les lunettes ou coques oculaires.
Est-ce que ça fait mal ?
Dans la majorité, un simple picotement est ressenti. La crème anesthésiante permet de préparer le geste au mieux. L’utilisation d’un système de refroidissement soufflant un jet d’air à -30° C sur la peau rend le geste confortable.