Dr Catherine de Goursac : « Je pense qu’il s’agit un changement profond des comportements car plus ons’adresse à une classe d’âge jeune, plus ils sont demandeurs. Les jeunes de 25 à 35 ans, qu’auparavant on ne voyait jamais dans un cabinet d’esthétique médical, n’ont souvent rien à envier à leur alter égo féminin. Ils s’occupent autant si ce n’est plus d’eux que les femmes. Lorsqu’ils viennent consulter, ils arrivent extrêmement renseignés (traitements des cicatrices d’acné, traitements des rides par injections de toxine botulique ou d’acide hyaluronique, qualité de la peau…). ».
Anti-Age Magazine : Leurs attentes sont-elles différentes de celles des femmes ?
Dr Catherine de Goursac : « Oui, ils préfèrent une intervention unique, de préférence non douloureuse et qui ne nécessite aucune éviction sociale. En outre, ils redoutent les effets secondaires et sont prêts à renoncer à se traiter à l’idée que cela puisse provoquer un bleu, une rougeur accentuée ou un œdème. Il y a aussi la recherche d’un bénéfice professionnel : selon Dr R. Fried de Pennsylvanie ils sont prêts à dépenser plus que les femmes dans la perspective d’avoir de meilleures chances de réussite. »
Anti-Age Magazine : Les gestes techniques sont-ils les mêmes pour un homme que pour une femme ?
Dr Catherine de Goursac : « Non, par exemple les sourcils des hommes sont plus bas sur l’arcade sourcilière et plus horizontaux. La toxine botulique ne doit pas féminiser le regard en remontant trop la queue du sourcil et redessinant une courbe. La bouche a des commissures moins tombantes, il ne faut pas réourler les lèvres… Leurs épiderme et derme sont plus épais avec un pH plus acide, une peau qui ptose plus qu’elle ne se froisse…. »