Par le docteur Laurent Dumas
Lutter contre l’évolution d’une perte de cheveux ne date pas d’hier. Les récents progrès tant en médecine qu’en chirurgie le permettent aujourd’hui, efficacement, de manière naturelle et harmonieuse.
La perte de cheveux la plus fréquente est l’alopécie androgéno-génetique et touche hommes et femmes.
En-dehors de la greffe, la plupart des traitements associés, n’agissent que partiellement en ralentissant la chute.
Traitements locaux
Très connu, le minoxidil 2 ou 5% stimule la croissance du cheveu en allongeant sa durée en phase anagène. Il normalise une chute dans un tiers des cas.
Le PRP (platelet rich plasma) est une technique largement utilisée en orthopédie, dentaire, ou cardio-vasculaire. Le principe est de récupérer sur un prélèvement sanguin du patient après centrifugation, le plasma riche en facteur de croissance.
En association à une FUE, le PRP peut être injecté sur la zone receveuse stimulant la prise des greffons et diminuant l’effet « shock loss » des cheveux persistants. En zone de prélèvement, il améliore vitesse et qualité de cicatrisation.
Isolément, les premières évaluations permettent d’observer une augmentation du nombre de cheveux ainsi que de leur diamètre.
La mésothérapie a également apporté ses preuves d’efficacité pour la prévention et le traitement de l’alopécie. L’application transdermique de la solution d’actifs polyrevitalisants et d’acide hyaluronique (le NCTF 135) a démontré plus de densité par repousse capillaire.
Cette technique est potentialisée si associée aux LED rouges.
Les LEDs médicalisées sont depuis 2009 appliquées à la chute de cheveux et plusieurs publications font état de repousse. Cette dernière stimule le bulbe. Les longueurs d’ondes spécifiques vont pénétrer dans le derme profond et déclencher, dans la mitochondrie, la synthèse d’ATP. Les cellules de l’unité folliculaire sont mieux oxygénées par amélioration de la micro-circulation locale. Le protocole idéal consiste pendant trois mois, en une séance de mésothérapie/quinze jours et une à deux séances de LEDs/semaine.
Traitements médicamenteux
Le finasteride, antiandrogène prescrit chez l’homme, donne une amélioration dans 2/3 des cas. Les effets secondaires sont rares avec essentiellement des troubles de la libido et de l’érection. Chez la femme, les traitements hormonaux associent un oestrogène à un antiandrogène ou un progestatif.
Les compléments alimentaires peuvent être utiles pour traiter les alopécies débutantes ou chutes de cheveux saisonnières. Ils associent vitamines B5, biotine, cystine, vitamines B2, B6, E, et fer.
La greffe de cheveux
Seul technique chirurgicale efficace pour retrouver une chevelure plus dense, permanente et naturelle, elle est de plus en plus associée au PRP et aux LED, avant, pendant et après.
Le principe en est simple : prendre des cheveux là où il y en a (couronne hippocratique), et les implanter là où il en manque. Les micro-greffes imperceptibles, donnent un aspect naturel aux cheveux implantés.
2 techniques de prélèvement : La classique « bandelette », avec sa rançon cicatricielle, et dans 95% des cas, la FUE, sans cicatrice.
Le prélèvement FUE, indolore, sous anesthésie locale moderne, est réalisé en quelques heures.
Le prélèvement FUE est microscopique par punchs de 0,7mm, et motorisé, sans aucune trace visible.
Cette phase se pratique depuis peu sans rasage donc sur cheveux longs, permettant une éviction sociale nulle.
La FUE haute résolution est l’aboutissement ultime de toutes les techniques récentes, obtenant une haute densité capillaire, de beaux résultats naturels, fiables et adaptés à chaque patient. Le nombre de greffons, leur répartition et le dessin d’une ligne frontale antérieure dans un respect de l’esthétique finale sont autant de points importants.
La micro-réimplantation est ensuite menée pas à pas afin d’obtenir une densité optimale, par une aiguille adaptée sans traumatisme pour le greffon.
Par le docteur Laurent Dumas
Docteur en chirurgie, spécialiste en chirurgie plastique et esthétique (doctorat de Paris V) Membre SOFCEP et ISAPS (International society of aesthetic plastic surgery).
Médecin consultant auprès de laboratoires pharmaceutiques. Médecin expert et formateur en Médecine esthétique et techniques d’injection.