Les cliniques Matignon en Suisse ont inauguré cinq nouvelles enseignes durant le mois de septembre, à Sion, Vevey, Nyon, Zurich et Neuchâtel. Le succès de la première clinique, ouverte en 2007 à Lausanne, a incité les propriétaires à étendre le réseau. Selon Jean-Marc Sermier : «A terme, nous visons quinze enseignes en Suisse.»
A l’origine calqué sur les cliniques homonymes de Paris, le groupe séduit une clientèle variée qui va de la personne qui a les moyens à la femme de ménage qui s’offre une épilatio. Les cliniques Matignon pratiquent une médecine esthétique non invasive, en ambulatoire.
En quelques années, les techniques se sont affinées et les prix ont baissé. «Entre 300 et 600 francs suisse l’injection de Botox, selon Elisabeth Coelho. Une épilation des aisselles s’échelonne de 200 à 400 francs, avec une séance annuelle d’entretien.» Les séances ne sont pas remboursées par les caisses maladie, les soins étant strictement esthétiques. Une séance d’information coûte 150 francs.
La force de ces cliniques réside dans leur parc de cinquante appareils lasers, dont le prix (plusieurs centaines de milliers de francs) est rédhibitoire pour nombre de médecins et dermatologues. «Il ne s’agit pas de concurrencer la chirurgie esthétique, car nous sommes complémentaires», précise Jean-Marc Sermier. Du côté de la Société suisse de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, Catherine Perrin souligne que «la concurrence est réelle, car nous pratiquons aussi de la médecine esthétique non invasive. Il s’agit d’un marché très juteux, s’il n’y a pas de pépin. Je souhaite qu’ils fassent appel à des médecins compétents». Sur ce point, Jean-Marc Sermier est formel: «Tous les patients consultent obligatoirement un de nos vingt-cinq médecins.» Mais les opérations sont pratiquées par des technicien(ne)s laser, «au bénéfice d’un workshop de trois mois», souligne Corinne Freitas.