Par le docteur Sabri DERDER
Un faux débat !
Médecine ou chirurgie esthétique ? Lui ou moi ? Comment se mettre en avant, atteindre le maximum de reconnaissance, quitte à perdre son objectivité ?
La concurrence tend à pousser les hommes à oublier que seul, je suis moins bon qu’en équipe.
Albert Jacquard, célèbre physicien et mathématicien, me disait un jour, à l’issue d’une présentation brillante intitulée « Dieu, au risque de la science », que bien que son cerveau puisse produire des concepts intéressants, s’il l’associait dans le débat à un autre, celui de Raymond Devos dans le cas précis, les idées qui sortaient du débat intéressaient deux fois plus le public et étaient en effet bien plus riches.
Regarder un sujet sous deux angles est plus productif que sous un seul.
Lipoaspirer par deux points d’entrée permet de retirer davantage de cellules que si l’on se contentait d’un trou dans la peau. Deux trous laissent une trace de plus, mais le résultat est meilleur. Deux têtes impliquent de se mettre au second plan de temps en temps, mais ce qui en jaillit est supérieur. Il est bien difficile de trouver des exemples de monologue plus riche qu’un dialogue.
Même un sportif de pointe comme Roger Federer, ne serait pas où il est sans l’aide et la collaboration constante de Miroslava Vavrinec. Il ne prend aucune décision sans la consulter. Le médecin a une tendance observée de vouloir être le meilleur, de marquer l’histoire de la médecine de son nom. Combien de techniques opératoires sont présentées comme décrites par un médecin, alors que 95% des idées peuvent être retrouvées dans des livres datant de 50 ans et plus.
Les vraies découvertes restent rares !
Ainsi, dans le domaine de l’esthétique, voit-on souvent, que l’orateur tire la couverture à lui, expliquant que sa technique est supérieure à celle du voisin. L’un vous dira que la chirurgie va bientôt mourir, supplantée par la médecine esthétique et les techniques douces, l’autre vous rétorquera que la chiurgie sera toujours plus efficace. C’est un peu comme dire que les restaurants français sont les meilleurs, tandis que les italiens seront toujours moins bons. Ou le vin supérieur à l’eau… Toutes les techniques qui produisent de bons résultats doivent être mises à disposition du patient.
Une proposition thérapeutique ne devrait pas être cachée à une personne qui demande des renseignements sous prétexte que le médecin consultant ne la pratique pas. Nous recevons, en tant que spécialistes de l’esthétique, la confiance des femmes et hommes qui viennent vers nous. Nous leur devons une loyauté complète, que le traitement soit dans nos compétences ou non. Ainsi, en s’associant à des collègues qui pratiquent d’autres techniques, devenons-nous capables d’offrir le meilleur à nos clients. Et ils ne nous en voudront jamais de les avoir référés un collègue compétent. J’ai découvert le travail en équipe il y a 6 ans de cela. Il ne m’a apporté que du plaisir.
Quelles combinaisons de techniques pour une demande de raffraîchissement du visage ?
Après avoir bien compris les objectifs du patient, et à supposer que le problème soit un relâchement du bas du visage et du cou, par exemple, diverses propositions peuvent être faites. Une solution chirurgicale, qui permettra un réalignement des tissus optimal, utilisant les techniques opératoires les plus modernes, efficaces et douces à la fois, pour un résultat harmonieux et des suites aussi rapides que possible.
Pour une patiente ou un patient qui recherche le maximum d’amélioration et n’est pas gêné par une opération, ce sera le meileur choix. Mais une solution non chirurgicale pourra être mieux adaptée à une personne qui craint une intervention chirurgicale, ou souhaite simplement une amélioration et une certaine prévention du relâchement ultérieur. Une personne qui souhaite éviter tout risque et dont l’âge ne requiert pas forcément de traitement trop incisif.
Une remise sous tension par radiotréquence, mais en choisissant la bonne, celle qui est réellement efficace, apportera satisfaction aux deux parties. La technololgie Thermage, bien appliquée, est un traitement très bien adapté à ce genre de demande et vient compléter la palette de bons traitements à la disposition de tous.
Quid des dépôts graisseux disgracieux ?
La première étape avec une question de ce type est de savoir si la personne a un contrôle de son poids. Si tel n’est pas le cas, nous n’avons pas besoin d’un spécialiste en esthétique, mais plutôt en nutrition. En effet, il ne sert à rien de retirer des dépôts graisseux en excès à une personne qui prend du poids, ou dont la masse varie dans le temps. Le résultat variera lui aussi après avoir retiré de la la graisse, laissant un patient déçu.
Le premier objectif donc, est de changer ses habitudes alimentaires, aidé par un spécialiste de ce domaine-là, afin de stabiliser le poids à un niveau qui semble bon au patient, où il se trouve confortable.
Notons au passage, que bien que le sport soit bon pour la santé, il est remaquablement peu efficace pour perdre du poids, pas plus que les régimes en tous genres (chacun, une fois de plus, mis en avant par son « concepteur »), qui ne font que reporter le problème, les mauvaises habitudes étant reprises dès la fin du régime.
Une fois le poids stabilisé, une solution non chirurgicale existe, qui marche très bien, au milieu d’une jungle de traitements inefficaces présentés par ds dizaines d’entreprises voraces. Il s’agit de la lipolyse par ultrasons à haute fréquence, ou Liposonix. Il détruit les cellules graisseuses de manière précise, en scannant la zone à traiter. Pas de pénétration d’instruments, donc pas de risque infectieux. Il convient à des zones limitées, et aux personnes qui n’envisagent pas de lipoaspiration. Tandis que pour celles et ceux qui souhaitent faire traiter des surfaces plus étendues, et ne craigent pas une le recours à une canule, une liposculpture, ou liposuccion, ou lipoaspiration, autant de termes qui décrivent de manière plu ou moins poètique la même technique, sera mieux adaptée aux objectifs du patient.
Utilisons donc autant de techniques et de spécialistes efficaces que possible, pour le bien de nos patients, et rappelons-nous que nous sommes à leur service.
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