Dr Nathalie Grandin
Une mutation s’opère dans le paysage de la médecine esthétique via un récent phénomène : les demandes de soins « belle peau », qui signent une évolution dans la prise en charge.
Après l’ère des « boosters », les produits inducteurs collagéniques créent un secteur à part entière de traitements cutanés et répondent aux critères de mise en beauté d’une patientèle de tous âges.
Une belle peau est perçue comme un facteur de bonne santé
Éclat, fermeté, élasticité, rebondi et pulpeux, une belle peau saine est devenue un marqueur sociétal, ou comme le nomment les médecins esthétiques aux États-Unis, la « million dollar skin ». Ici en France, pays de la French Touch et du naturel, on préfère développer le concept de santé esthétique et c’est dans ce sens qu’abondent les inducteurs collagéniques, qui sont autant des soins réparateurs dédiés à régénérer et rajeunir la peau que des soins de beauté et de fraîcheur, destinés à une large palette de patients.
Ces prises en charge cutanées font aujourd’hui un raz-de-marée avec les inducteurs collagéniques en tête de liste à la fois auprès des médecins et des patients de tous âges.
Pour ma part, cela fait plusieurs années que je propose des plans de traitements pour obtenir une synergie d’action entre la radiofréquence fractionnée ou les ultrasons, l’acide hyaluronique et les inducteurs collagéniques très intéressants à travailler tels que le Lanluma® de Sinclair. Composé de PLLA, un polymère biocompatible et biodégradable utilisé depuis plus de 30 ans dans de nombreuses applications médicales, cet inducteur collagénique nouvelle génération répond à tous les critères d’efficacité et de sécurité avec un profil de longévité des effets pouvant aller jusqu’à 2 ans.
Cou, visage, décolleté… ces zones symboliques de la féminité
L’une des qualités premières qui rendent ces inducteurs collagéniques si attractifs auprès des patients et des médecins, est le fait qu’ils n’altèrent pas les proportions du visage, ni ne modifient ou figent les expressions. Le produit est soit décliné dans sa version inducteur collagénique pour tonifier et épaissir une peau relâchée sur le visage et sur certaines zones du corps, soit employé pour retendre une jawline sans ajouter de volume et ainsi redynamiser le tiers inférieur. Les multiples indications du Lanluma® selon sa reconstitution et la dilution utilisée le rendent simple et sûr à utiliser, une fois les dilutions maîtrisées. Pour les patientes jeunes qui veulent prévenir les premiers relâchements cutanés et qui ne veulent pas de fillers à l’AH, je l’utilise en dilution standard de 1 flacon pour 15 ml de sérum physiologique et 1 à 2 ml de lidocaïne pour redensifier, repulper et apporter du glow.
Concernant la prise en charge de rajeunissement aujourd’hui, je préfère traiter en premier la qualité de peau avec Lanluma® injecté à la canule pour booster la fabrication de collagène et redensifier la peau. Puis à distance de 2 mois, après l’induction collagénique, je restaure si besoin les volumes avec de l’AH. En traitant en premier la qualité de la peau, on évite de mettre trop de filler lorsqu’on corrige les volumes et l’on obtient ainsi un résultat plus authentique et plus « version originale » de la patiente. Dans le cas d’un décolleté fripé et parcheminé atteint d’héliodermie, je propose un traitement combiné avec une IPL de type VL 555, et un mois plus tard j’injecte à la canule 22g en double dilution, c’est-à-dire pour 1 volume de produit (1 flacon de poudre), 2 volumes de sérum. La peau est raffermie, lissée, les grandes rides fortement atténuées, et la patiente heureuse de pouvoir remettre ses robes décolletées. Il en va de même pour redensifier et retendre la peau du cou, cet acte nécessitant en moyenne l’injection de 2 ml de Lanluma® par côté, lors de 1 à 3 séances espacées de 2 mois selon le degré de relâchement. En général, mes patientes reprennent un rendez-vous entre 12 et 18 mois.
Pour défriper et regalber les zones du corps difficiles à traiter
Je le recommande pour l’indication de peau relâchée et fripée sur les bras, à l’intérieur des cuisses et au-dessus des genoux, ces zones problématiques signes de maturité, ou suite à un amaigrissement important. Cette demande est importante, les patientes étant à la recherche de solutions pérennes. Injecté en sous-cutané à la canule en double dilution et en 2 à 3 séances espacées de 4 à 6 semaines, le traitement procure un relissage et une remise en tension appréciable de la peau. Une demande récente mais croissante est le relâchement cutané post-partum sur l’abdomen qui se traite en double dilution, combiné à des séances de radiofréquence avec micro-needling.
Pour l’indication de volumisation du fessier, j’utilise Lanluma X dilué à 40 ml par fesse, le protocole étant 3 sessions à 1 mois d’intervalle pour apporter une augmentation des volumes et pour raffermir et apporter un galbe plus prononcé.
Dr Nathalie Grandin : Diplômée en médecine morphologique et anti-âge et d’anatomie de la face et du cou. C’est une experte et formatrice en injections et lasers qui pratique une médecine esthétique bienveillante depuis 2010, adaptée aux besoins individuels de chaque patient et dans le strict respect des proportions..
Plus d’informations : centreclema.fr