Par le Docteur Claude Dalle
Peut on s’alimenter de la même manière toute sa vie ? Je ne le pense pas ! D’ailleurs beaucoup de gens âgés mangent différemment en vieillissant.
A partir de 50 ans, chez la femme et chez l’homme, la nutrition doit changer ; le métabolisme se ralentit fortement et la baisse des hormones sexuelles (ménopause, andropause) modifient la façon de bruler nos calories mais aussi de les stocker, à poids égal (moins de muscles, plus de graisses, hanches, abdomen).
Faut il dès lors jeûner ? Plusieurs études ont montré la réduction importante de nombreux risques (cardiologique, cancer, neurodégénératif, diabète, etc) quand on restreint les calories. C’est évident car chaque fois que l’on mange, l’insuline monte, et c’est une hormone de croissance faite pour le stockage.
Qu’est ce que le jeûne intermittent ?
- Soit sauter un repas/jour, et selon le chromotypie de la personne, le diner ou le petit déjeuner.
- Soit un jour ou deux par semaine en abaissant ses calories (800 cal/j).
Les jeûnes prolongés sont moins profitables après 50 ans car ils vont « bruler » beaucoup de muscles, qui seront difficiles à récupérer à cause de la baisse des hormones stéroidiennes.
Quelles sont les catégories d’aliments ?
- Tout d’abord les sucres : Il est vital de les réduire en quantité et de manger des sucres d’une qualité optimale. Ce qui veut dire un index glycémique (IG) absolument inférieur à 70.
Dans cette catégorie, on trouve beaucoup de fruits et légumes, peu ou pas de pain blanc et ses dérivés (pizza, etc.). Préférez les fruits entiers au jus, car ceci augmente beaucoup l’IG.
Les sucres doivent toujours apporter des vitamines et des nutriments, donc pas de sucre pur en vieillissant. Avec l’âge, le corps s’acidifie progressivement (montée de l’inflammation de bas bruit, cortisol).
Cette acidité est négative pour de nombreux métabolismes et organes dont nos reins. Les fruits et légumes apportent beaucoup d’alcalinisation, et aident fortement à l’équilibre.
Les protéines sont très acidifiantes (viande, poisson, fromage, céréales). En conséquence, la balance doit vraiment pencher du coté alcalin pour soulager notre corps.
- Les graisses : de nos jours on trouve pas mal de graisses de mauvaises qualité.
Tout d’abord les « trans » venant de la nourriture industrielle : à bannir de notre alimentation. Il faut favoriser les omega 3 (poisson gras par exemple), mais attention : tout d’abord éviter au maximum la pollution (BPA, métaux lourds, etc..), donc préférer ceux de petite taille.
De plus ces omega 3 sont facilement dégradés dans le corps humain en présence de sucres rapides : à mettre dans son assiette, avec peu de ces sucres.
- Enfin le cholestérol, capital pour le cerveau : si votre taux est trop bas on ne peut plus fabriquer nos neurostéroides cérébraux, indispensables pour la mémoire par exemple. Un taux autour de 1,8 ou 2gr/l semble vraiment à recommander.
Il faut pour beaucoup d’entre nous, réduire les omega 6 (surtout cet acide arachidonique) ; viande, fromage, oeuf. Pour les huiles, l’olive reste centrale, non transgénique, avec des propriétés fortes : ne pas trop les cuire, car rapidement elles se dégradent et forment des « trans ».
Il apparait ainsi une nouvelle nutrition qui doit être adaptée à l’allongement de la durée de vie. Vieillir est une adaptation, et non un combat.
Docteur Claude Dalle
Diplômé d’acupuncture, mésothérapie, hypnose Ericksonienne. Conférencier international, chargé de cours à la faculté de Médecine de Paris. Directeur scientifique de congrès. Président de la WOSIAM (World Society for Interdisciplinary Anti-Aging Medicine). Président Fédération Européenne de l’Age Actif. Membre de l’International Hair Research Society.