Par Maud Ravier
La création d’une aréole mammaire en 3D-pigmentation est la dernière étape de la reconstruction physique après un cancer du sein. Mais certainement l’une des plus importantes car il s’agit de redonner aux femmes une part élémentaire de leur féminité, indispensable à la reconstruction psychologique.
Si le cancer du sein, le plus tristement répandu des cancers féminins avec plus de 58 000 nouveaux cas recensés en France en 2018*, évoque pour beaucoup les traitements, les suites de la chirurgie sont encore peu considérées : c’est pourtant une étape de reconstruction primordiale, pour renouer avec son corps, sa féminité et retrouver une vie sociale sereine et équilibrée.
De la reconstruction des aréoles mammaires, en passant par la création de cils ou d’une ligne de sourcils ou encore l’atténua- tion des cicatrices post opératoires, Maud RAVIER, pionnière de la dermo-esthétique, a créé LIFE REPAIR : un panel de techniques de dermo-esthétique correctrice au service de la reconstruction.
Source : Francim
Se reconstruire par la couleur après un cancer du sein
L’objectif de Life Repair est d’aider à «réparer» et embellir la peau, grâce à différentes techniques de pigmentation cor- rectrice, intégrant ou non des pigments de couleurs d’origine organique. Qu’il s‘agisse de récréer des aréoles mammaires, sourcils et cils en trompe l’œil, ou d’assouplir et atténuer les cicatrices post-opératoires, Life Repair intervient à différentes étapes de la maladie avec un même objectif : préserver et/ou reconquérir l’estime de soi.
Des pigments certifiés CE IIb pour une sécurité optimale
Lorsque l’on travaille sur des peaux abîmées ou affaiblies par les traitements ou les interventions, le choix des pigments ne doit pas être anodin. Il est donc préférable de privilégier des pigments organiques de très haute qualité, comme ceux de la marque allemande AMIEA qui a développé une gamme spécifique très complète de pigments dédiés aux aréoles. Stérilisés aux rayons Gamma, ces pigments sont testés dermatologiquement, vegan, sans conservateurs, et ne contiennent pas de pigments toxiques, de métaux lourds ou autres amines aromatiques.
Pigmentation, tatouage : quelle différence ?
De nombreux tatoueurs proposent aux femmes ayant subi une mastectomie de « recouvrir » la zone touchée par un tatouage artistique ou de recréer une aréole mammaire en 3D. Mais alors, quelle différence avec la 3D-pigmentation ? Si la tâche de redessiner une aréole en 3D reste la même, le matériel et les pigments utilisés sont bien différents. Tandis que le tatoueur pique en profondeur, le dermographe des dermopraticiens ne dépasse pas la couche superficielle de l’épiderme. La technique est donc moins agressive, point non négligeable lorsque la peau est fragilisée, notamment après des rayons. Par ailleurs, les pigments utilisés sont organiques, ce qui signifie que leur couleur ne vire pas, et surtout qu’ils ne contiennent aucun ingrédient toxique. Ils sont à usage unique, jetables et stériles, ce qui n’est pas le cas des encres de tatoueurs, habituellement conditionnés par flacons de 30 ou 40ml. Un véritable gage de sécurité !
La 3D-pigmentation pour recréer une aréole mammaire
La 3D-pigmentation consiste en l’implantation minutieuse dans la couche superficielle de l’épiderme de multiples pigments de couleurs, harmonieusement sélectionnés pour redessiner, en trompe l’œil, une aréole mammaire.
Véritable prouesse technique, pratiquée uniquement par des professionnels formés, la 3D-pigmentation est une étape incontournable dans la reconstruction physique et psychologique des femmes ayant subi une mastectomie : elle leur permet d’accepter de nouveau leur corps, mais aussi de retrouver leur féminité, mise à l’écart le temps de la maladie.
En pratique, il est recommandé d’attendre plusieurs mois après la reconstruction du sein, généralement réalisée elle-même 1 an après l’ablation. Mais, de plus en plus de chirurgiens plébiscitent la reconstruction immédiate après ablation, tant la reconstruction mammaire a fait ses preuves sur le plan physique comme psychologique.
Dès lors que la pigmentation est possible, la patiente rencontre une première fois la dermopraticienne afin d’échanger et de réaliser une première esquisse du rendu de l’aréole. Puis vient le grand jour qui suscite généralement beaucoup d’émotion chez la patiente, tellement le résultat est réaliste. Une première retouche est ensuite réalisée 1 mois et demi environ après la séance, puis il est conseillé de réaliser des retouches tous les 3 à 4 ans, les pigments de pigmentation correctrice n’étant pas définitifs.
Quel moment privilégier pour la pigmentation ?
Il n’existe pas de période idéale pour réaliser une pigmentation de l’aréole. Cependant, certains facteurs sont à prendre en compte afin que le résultat soit optimal. En effet, il est recommandé de ne pas s’exposer au soleil ni d’effectuer de séances UV, et ce 1 mois avant et 1 mois après la prestation. La surface à pigmenter doit être saine et sans lésion. Après la pigmentation, il convient d’éviter toute immersion prolongée et de ne pas effectuer de gommage pour ne pas sensibiliser la zone pigmentée et favoriser la cicatrisation.
Diplômée de l’école Elysée Marbeuf, Maud Ravier s’initie vite aux effets spéciaux dans les plus grandes écoles de maquillage. Créatrice de techniques exclusives, elle met son expertise au service de la beauté durable et d’une cause qui la sensibilise : la Socio-esthétique.