Dr Benoît Coursin
Si le regard se pose d’abord sur le visage, il glisse ensuite vers le décolleté.
Cette zone-clé de la féminité est souvent négligée lors des demandes d’embellissement et de rajeunissement. Un traitement innovant, sûr et biocompatible est désormais disponible.
Un nouveau regard sur la beauté et l’harmonie
Plus les produits, technologies et protocoles se développent, plus notre rôle évolue en ce que j’aime qualifier de « médecin généraliste de l’esthétique ». La prise en charge des patients comprend plus que jamais un volet important : le conseil ; notre connaissance et formation aux nouvelles techniques et produits est sans cesse remise à jour. Le traitement du décolleté fait partie des nouveaux protocoles intéressants et c’est pourquoi j’informe mes patientes qu’une solution existe pour cette zone souvent oubliée. Souvent, ce sont les femmes que j’ai traitées sur le visage avec un produit à base d’hydroxylapatite de calcium pour régénérer et raffermir leur peau qui demandent la procédure après avoir constaté les résultats sur leur visage et je constate une augmentation des demandes, avec un pic au printemps en préparation de l’été. Le décolleté est avec les mains une des zones « révélatrices de l’âge », et il est important d’expliquer le concept d’harmonie et de résultat naturel car ils constituent in fine la prolongation des soins du visage. Une femme à la peau lisse et repulpée, mais présentant des mains abîmées et un décolleté tâché, ridé et une peau sèche et affinée ne fera pas « naturelle » car elle présentera un aspect déséquilibré, ces 3 zones formant un véritable « trio jeunesse ». Les demandes pour cette problématique commencent à l’âge de la péri-ménopause, vers 45 ans, et particulièrement par les femmes qui fument ou qui vivent au soleil, et qui me parlent d’emblée de leur peau ridée et fripée.
Je leur propose un plan de traitement global, en commençant par le visage et en leur laissant le choix d’associer d’autres zones. À mon sens, cette approche est amenée à devenir un standard du plan d’entretien global, où en première intention on régénère les zones qui en ont le plus besoin, avec un suivi médical régulier pour maintenir les résultats acquis.
La beautyfication du décolleté, emblème de féminité et de séduction
La santé esthétique de la peau est devenue pour de nombreux médecins et patients une priorité, et booster le collagène une stratégie d’évidence. J’ai choisi de travailler avec Radiesse® car ce produit à base de CaHA permet de travailler sur l’architecture et la structure de la peau du visage, du décolleté et des mains. Sur le marché depuis 2006 et ayant fait l’objet de plus de 200 études cliniques, il est particulièrement intéressant parce qu’il agit sur 5 piliers, d’où son rôle d’architecte de la peau.
Le Radiesse® déclenche la production de collagène de type I (majoritairement), il stimule la production d’élastine, augmente les protéoglycanes, stimule les fibroblastes, favorise l’angiogénèse. Cette biostimulation régénérative présente un profil inflammatoire atténué. Plusieurs études scientifiques récentes démontrent l’amélioration de la qualité du tissu, que les patients et médecins peuvent constater visuellement et au toucher. La peau est plus épaisse, plus douce et plus tonique.
Le traitement du décolleté se fait selon un protocole précis. Le produit est dilué avec 1 ampoule de CaHA (1,5 ml) et 2 de sérum physiologique (3 ml), donc au total 4,5 ml, injectés dans une surface triangulaire de 100 cm2. Je commence par faire 3 points d’anesthésie locale aux 3 points d’entrée de la canule 25g. J’injecte dans le plan dermo-hypodermique, où la canule va aisément glisser. Je fais des lignes en technique rétrotraçante pour former un éventail, l’idée étant d’entrecroiser toutes les lignes pour favoriser une distribution uniforme du produit. Il est important de masser ensuite toute la région pour une homogénéité optimale. La dilution permet de distribuer le CaHA sans risque de faire des amas et comme il n’est pas hydrophile, il n’y a aucun risque d’aspect « overfill ».
Le traitement dure 30 minutes, l’effet repulpant est à la fois immédiat et dans le temps, avec un résultat progressif au fur et à mesure de la biostimulation. Si la zone est marquée et si la peau est fripée, je conseille un 2ème traitement 16 semaines après et dans le cas d’une peau parcheminée, affinée et ridée, un 3ème traitement peut être envisagé 16 semaines plus tard. Ensuite en entretien, une visite tous les 12 à 18 mois sera suffisante pour entretenir le résultat.
C’est pour moi un traitement idéal à un coût raisonnable. Les résultats sont visibles et pérennes, le décolleté est ravivé et les patientes ravies. Jusqu’à début 2024, nous n’avions pas cette proposition de traitement. Ce protocole est puissant, biocompatible et il répond de manière sécure à une attente qui jusque-là n’était pas comblée de manière totalement satisfaisante.
Dr Benoît Coursin
Docteur en Médecine, diplômé de la faculté de médecine de Rennes (35). Cursus universitaire et formations. DIU Traitement de la Calvitie – Université Claude Bernard Lyon 1. DU Techniques d’Injection et de Comblement en Chirurgie Plastique et Maxillo-faciale – Université Paris 12. DU des Agents Physiques en Médecine Esthétique – Université Paris 12. DU Médecine Esthétique Génitale – Université Paris 12. Diplômé du Collège International de Médecine Esthétique et Longévité – Dr Gadreau. Doctorat de Médecine Générale – Université Rennes 1. Consultant auprès de laboratoires pour les techniques d’injection. Membre Sociétés Savantes : SFME, FME, SFLD.
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