Un prix attribué au Professeur Rachel Auzély
Régénérer les tissus cérébraux
Travailler sur la réparation des neurones avec de l‘acide hyaluronique est une piste prometteuse pour le traitement des AVC et des maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…).
« Les cellules souches neurales ont la capacité de réparer spontanément les lésions du cerveau… » explique Rachel Auzély, lauréate et Professeur à l’Université Joseph Fourier (Grenoble) « …mais le support nécessaire à la croissance des cellules souches neurales est déficient dans les zones lésées du cerveau. Nous travaillons donc à reproduire artificiellement ce support afin de favoriser la croissance de ces cellules et par conséquent une réparation des lésions ».
Il reste donc à tester différentes formules de gel à base d’acide hyaluronique modifié par des molécules bioactives (peptides) afin de déterminer quels dosages sont à même de favoriser au mieux la transformation de cellules souches neurales en neurones fonctionnels. Ce gel, biocompatible, pourra être implanté au niveau de la zone lésée. Au terme de trois ans de recherches, des essais seront conduits sur un modèle animal, puis chez l’homme.
« Notre projet de recherche est par ailleurs l’objet d’une collaboration étroite avec deux équipes de l’Institut des neurosciences à Grenoble : Nanomedecine pour le cerveau dirigée par le Professeur François Berger et Plateforme de microscopie intravitale du Docteur Boudewijn van der Sanden » précise Rachel Auzély.
A terme, les essais sur l’homme seront conduits avec Clinatec (tutelles : CEA-Leti, INSERM, CHU de Grenoble et l’Université Joseph Fourier), un laboratoire de recherche translationnelle pour les applications en nanotechnologie pour la santé.
« Il reste encore de nombreuses étapes à franchir avant d’envisager des applications cliniques mais nous espérons apporter un espoir pour le traitement de ces maladies aujourd’hui incurables et dont la prévalence augmente avec l’accroissement de l’espérance de vie » conclut le Professeur Auzély. « Ce Prix nous aidera à accélérer nos protocoles et à progresser plus rapidement dans la mise au point d’un gel fonctionnel et efficace ».