par le Dr. Isabelle Clary
La recherche d’un effet liftant sans ajout de volume est une demande fréquente, surtout de la part de femmes aux visages arrondis. Elles visent un résultat «haute définition», de traits dynamiques, fermes, ainsi qu’une bonne tenue dans le temps. Un exercice délicat, minutieux, et stimulant !
Le challenge du visage rond et alourdi
Restaurer un visage alourdi est une demande fréquente de la part de patientes matures, avec une morphologie ronde, voire même en surpoids, et dont le bas du visage s’est empâté avec parfois un amas graisseux sous-mentonnier et un ovale qui s’est relâché. Pour cette indication, je privilégie Ellansé M (Sinclair Pharma), un inducteur tissulaire longue tenue que mes patientes apprécient pour ses résultats indiscernables et sa tenue dans le temps.
Je l’utilise sur les visages lourds et relâchés, sur les visages ronds, afin de ne pas rajouter du volume au volume. J’obtiens un effet liftant en injectant en rétro-traçant d’abord sur la pommette extérieure, puis sur l’angle de la mâchoire et le long de la mandibule. J’en place de part et d’autre des bajoues pour combler les creux et j’en injecte un peu dans le sillon du pli d’amertume pour obtenir à la fois une biostimulation et un comblement.
Concernant la volumation, les résultats sont variables. Plus les patients sont jeunes, plus on observe une induction collagénique forte. Avec celles autour de la cinquantaine, le résultat au fauteuil sera globalement le résultat acquis. Je préfère en règle générale sous-corriger et revoir mes patients trois mois plus tard afin d’évaluer la stimulation collagénique avant de faire ou non une retouche. Pour les femmes minces ayant subi une fonte graisseuse, je corrige les parties médianes à l’acide hyaluronique et l’ovale avec Ellansé M injecté à la canule en rétrotraçant.
L’induction collagénique à la rescousse du fripé jugal
Résultat d’expositions répétées au soleil, les rides et fripures sur les joues sont compliquées à traiter. C’est une demande que l’on rencontre souvent lorsqu’on exerce dans une ville à fort ensoleillement, ce qui est mon cas. J’ai donc testé de nombreuses techniques ; la mésothérapie agit sur la qualité de peau mais pas sur les rides, l’acide hyaluronique fluide ne va pas rester longtemps, le peeling au phénol ou le laser CO2 entraînent une éviction sociale, que les patientes d’aujourd’hui sont beaucoup moins enclines à accepter. Avec le produit injecté en rétrotraçant, j’obtiens un lissage cutané très satisfaisant. Du fait de ses qualités d’induction collagénique, la qualité de la peau s’améliore au fil des séances. Je préconise les traitements en trois séances espacées de quatre à six semaines pour obtenir cette néocollagénèse et pour obtenir un résultat le plus précis et naturel possible.
La vallée des larmes pour les premières marques de l’âge
Pour les femmes plus jeunes avec un début de creusement de la vallée des larmes, souvent des jeunes quadragénaires, j’injecte un bolus en profondeur de chaque côté et je termine la seringue en injectant dans la pommette extérieure en rétro-traçant pour obtenir un aspect « haute définition ». Le produit dure deux ans voire plus en fonction de la réponse d’induction collagénique de chacune. Au-delà du résultat naturel et indiscernable, l’effet longue-durée et la petite quantité utilisée est également un atout positif chez les jeunes femmes.
Dans tous les cas, je passe du temps lors de la première visite à expliquer aux patientes comment le produit fonctionne et dès lors qu’elles ont compris la démarche et la proposition, elles sont satisfaites. Lors de la première séance, chez une femme mûre, on peut utiliser jusqu’à trois seringues, et une en plus lors de la visite à trois mois.
Les zones à ne pas injecter avec ce produit sont le cerne, la lèvre blanche, la lèvre rouge, le front, pour lesquelles j’utilise un acide hyaluronique adapté. Finalement, grâce à cet inducteur collagénique, j’ai pu élargir les indications de traitement sur les visages ronds et alourdis, traiter avec plus de confiance certaines problématiques de peau comme l’héliodermie qui sont des challenges pour le médecin esthétique.
Dr Isabelle Clary : Diplômée en médecine générale de la faculté de Médecine Paris 11. DU de médecine psychosomatique, DU de Médecine morphologique et anti-âge DU de lasers dermatologiques à visée esthétique. Membre de la SOFMAA (Société française de médecine anti-âge) depuis 2011. Installée à Toulouse depuis 2011.
Plus d’informations : medecinesthetiquecarcassonnetoulouse.fr