De nouvelles techniques pour le visage et de nombreuses indications pour le corps font de cet injectable un « must have » du relâchement cutané.
Nous avons recueilli l’avis de deux experts, le Dr Sandrine Pollet et le Dr Nathalie Kitzinger.
ANTI-AGE MAGAZINE : les inducteurs tissulaires sont des injectables qui stimulent la synthèse de collagène par les fibroblastes et entrainent une restauration des volumes ainsi qu’un lissage de la peau. Quels sont les effets attendus ?
DOCTEUR SANDRINE POLLET : Par sa fonction de biostimulation, un inducteur tissulaire permet la production de collagène et une amélioration globale du tissu extracellulaire par stimulation des fibroblastes. Le Sculptra*- PPLA est devenu un indispensable dans l’arsenal des produits à notre disposition pour l’amélioration des tissus. J’ai eu la chance de connaître le Sculptra*, il y a 15 ans dans ces indications de volumétrie performant, et pour chaque patient traité l’amélioration de la qualité de peau était évidente. Aujourd’hui, la science et les études cliniques ont permis une évolution majeure de l’utilisation du Sculptra* vers le développement d’une qualité de peau exceptionnelle tout en restorant les volumes avec naturel. Le tissu est remodelé, les rides sont estompées, la pigmentation de la peau est améliorée.
DOCTEUR NATHALIE KITZINGER : En vieillissant, la peau s’affine, son élasticité diminue, et son collagène s’altère, le relâchement cutané s’installe. L’utilisation des inducteurs a débuté il y a plus de 25 ans et le développement de leur utilisation les placent désormais comme des traitements incontournables du relâchement cutané que ce soit pour le corps ou pour le visage. On parle de régénération tissulaire, de biostimulation. A noter également une amélioration de l’hydratation, des rougeurs et la pigmentation avec les injections.
DR S.P. : En stimulant les fibloblastes, on régénère l’ensemble du tissu. La star du tissu extra-cellulaire est bien sur le collagène, et l’action du Sculptra sur les fibroblastes est directement lié à sa production apportant fermeté et adhésion à la peau, tout en stimulant aussi les autres stars du tissu : les fibres élastiques et la production d’acide hyaluronique. En effet, une étude récente sur l’expression des gènes lié à l’injection de Sculptra*- PLLA montre une surexpression des gènes en rapport avec l’amélioration des fibres élastiques, un effet anti-oxydant, la stimulation des cellules souches, la pigmentation et le remodelage de la jonction dermo-épidermique Cela n’a rien d’étonnant, c’est un constat aussi en clinique, le Sculptra*-PPLA montre son efficacité sur l’ensemble de ces problématiques du vieillissement de la peau.
AAM : Quelles sont les meilleures indications visage et corps ?
DR S.P. : La squelettisation du visage, la perte de volumes globaux et la laxité, la perte d’élasticité de la peau, font parties des deux meilleures indications. Le visage reste une priorité, et c’est la majorité des demandes des patients, même de patient jeunes dans la trentaine. Chaque injection de Sculptra* du visage se fera après une analyse fine des problématiques afin de personnaliser chaque injection. Le corps est également concerné avec des indications pour le cou, le décolleté, les bras, les cuisses, le ventre, les genoux, principalement dans des indications de perte d’élasticité ou de ridules. Pour la zone glutéale, autrement dit les fesses, on retrouve les indications de qualité de peau comme la cellulite, le frippé, les vergetures, en y ajoutant la volumétrie pour retrouver un joli galbe et l’effet liftant en travaillant l’élasticité de la peau. De la même façon que pour le visage, la zone glutéale nécessite une analyse fine des améliorations à apporter.
DR N.K : On n’injecte jamais le front, le nez et la zone péri-buccale mais pour les autres zones du visage les meilleures indications sont pour moi le relâchement cutané même précoce, la ptôse avec une bajoue tombante, la laxité de la peau. Pour l’ovale, on va traiter la zone jugale et temporale pour obtenir un effet liftant, l’idée étant de venir redensifier les tissus et de rétracter la peau. La correction du frippé du décolleté avec un bon effet de remise en tension est tout à fait indiquée. On peut traiter les bras, le ventre, les fesses et les cuisses. Remodelage, remise en tension cutané, effet liftant sont trois interventions efficaces pour les fesses. L’idéal : des patientes ni trop maigres, ni trop grosses avec une fesse plate, tombante, et un manque de projection. Pour un effet lifting on mettra la majorité du produit sur le haut de la fesse et pour traiter la cellulite ce sera au niveau des capitons en contrebas de la fesse. Les résultats sont très jolis sur la cellulite avec cet effet lissage. Concernant le ventre, on va améliorer l’aspect des vergetures et le relâchement cutané.
AAM : On note des résultats plus progressifs que l’acide hyaluronique. En quoi cela est-il intéressant ?
DR S.P. : Aujourd’hui, les patients sont prêts à accepter des résultats progressifs, et même les apprécient. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un traitement à la place d’un autre. L’acide hyaluronique reste indispensable dans l’arsenal des traitements combinés que nous allons proposer aux patients. Mais aujourd’hui, un projet de traitement que ce soit dans le cadre d’un vieillissement ou d’une harmonisation des traits du visage, nécessite de tenir compte de la qualité de peau. La clé est la combinaison des techniques pour arriver à un résultat performant, naturel. Et le Sculptra* PPLA s’inscrit totalement dans ces nouvelles procédures que ce soit pour les patients jeunes souhaitant prévenir leur vieillissement ou plus âgés pour rattraper les effets du temps.
DR N.K : Au bout de six semaines, on a déjà des résultats visibles avec un maximum à 3 mois. L’induction collagénique est faite pour les « patients qui sont patients » et cet effet progressif est vraiment apprécié. Je préconise d’espacer les séances d’injection de 6 semaines pour le visage et de 8 pour le corps. Pour l’entretien, une session est recommandée tous les ans ou tous les deux ans selon les indications on adaptera la dilution du produit, celle du visage et du corps étant différente. Pour le visage, on optera pour 8 ml d’EPPI + 1 ml de lidocaïne et pour le corps on sera au double.
Docteur Nathalie Kitzinger
Docteur en médecine, diplômée de la faculté de médecine Paris 5. DIU de lasers médicaux. DIUE de Médecine Morphologique et Anti-Age. LMT pour le laboratoire Galderma.
Plus d’informations : centre-medel.fr
Dr Sandrine Pollet
Médecin esthétique et anti-âge. Diplômée du CNME : Collège national de Médecine esthétique. (ParisV). DIUMMA : Diplôme interuniversitaire de Médecine morphologique et Anti-âge. (Paris XIII). Diplôme inter-universitaire européen des lasers médicaux (ParisVI). Membre du SNME : Syndicat national de Médecine esthétique. Membre de la SOFMMAA : Société Française de médecine morphologique et anti-âge. Leader d’opinion française, formatrice et conférencière.
Plus d’informations : laser-esthetique-lille.com