Par le docteur Micaël Schneersohn
Une approche holistique du rajeunissement
Le rajeunissement facial implique deux gestes complémentaires : restructurer les parties affaissées et combler les zones creusées et les rides. Selon la morphologie et l’âge du patient, deux applications, deux techniques, et deux produits vont restituer son intégrité à un visage dégradé et lui redonner énergie et dynamisme.
Remonter le haut du visage en premier.
L’on commence par restructurer, c’est-à-dire remettre sous tension les zones relâchées avant de combler les zones creuses, pour éviter de trop remplir le visage, notamment au niveau des pommettes. Il est capital de ne pas créer du volume là où il n’existait pas auparavant, et c’est pourquoi il est recommandé aux patients d’apporter leurs photos (sans sourire) d’il y a dix ans et vingt ans. Démarrer par le haut du visage permet de voir clairement l’effet tenseur des injections sur le bas du visage et donc d’utiliser moins de produit. Dans le cas d’un visage modérément creusé ou d’un visage large ou rond, de l’hydroxyapatite de calcium (Radiesse) est le produit indiqué pour donner un effet liftant sans rajouter de volume. Les tempes sont traitées en premier pour défatiguer et ouvrir le regard, ainsi que la queue du sourcil et le coussinet de Charpy (situé sous la partie externe du sourcil) si besoin.
Si le visage a subi une fonte graisseuse, un acide hyaluronique volumateur tel que Belotero Volume ou Stylage XL, Emervel Volume… est injecté dans le derme profond ; Belotero Volume se modèle facilement grâce à sa forte plasticité.
Lifter sans volumiser avec la technique des « Trigger Zones» :
Si les volumes sont corrects mais qu’il est nécessaire d’obtenir un effet ascensionnel, cette technique de « points de gâchette » faite à l’aiguille permet de « raccrocher » point par point une structure relâchée. Belotero Intense est alors injecté en bolus dans le derme profond. Un premier bolus est placé sur l’os de la pommette externe, puis un sur la pommette et un sur le début de la vallée des larmes pour faire des points d’ancrage des tissus sans volumiser. L’on complète avec un point en haut du sillon nasogénien et un en haut du pli d’amertume. Une à deux seringues sont nécessaires. On peut aussi compléter avec un peu de Radiesse dans des plans différents, ces deux produits s’intégrant bien grâce à leur forte élasticité, sur les peaux fines comme sur les peaux plus épaisses.
Le tiers médian, zone de toutes les attentions :
Ni trop saillantes ni trop plates, les pommettes doivent être en harmonie avec le reste du visage et il est important de respecter leur structure initiale. Certaines patientes demandent de leur « créer » des pommettes, mais ceci est bien sûr à éviter sinon l’on obtient le look « Barbie-Girl », pas du tout naturel. Il faut plutôt rétablir une continuité entre la paupière inférieure et la joue en gommant les ombres, ce qui va redonner de la dynamique, même à un visage plat. Dans le cas d’une poche malaire, on injecte de part et d’autre pour la « noyer ». La vallée des larmes quant à elle est souvent affaissée et aplatie, il est donc nécessaire de la remplir pour la projeter modérément. Le geste se fait à la canule avec recherche de volume ou non selon l’état d’affaissement du visage. Un point à la naissance des sillons nasogéniens est parfois nécessaire pour compléter cette restructuration. Si les joues sont plus ou moins creuses, un filler intense placé dans le derme profond restitue le volume tout en s’adaptant naturellement à la dynamique des expressions du visage, grâce à sa forte élasticité.
Le bas du visage, point d’orgue du rajeunissement :
Une fois cela effectué, l’on est en mesure d’évaluer avec précision les besoins du tiers inférieur. Restructurer et lifter d’abord, combler ensuite si nécessaire, et terminer par les rides résiduelles, notamment le fripé jugal et les plis d’amertume.
L’ovale est remonté à la canule et le point d’entrée se fait près de la bajoue. Comme on ne veut surtout pas de volume pour ne pas alourdir le bas du visage, on peut redessiner le contour par des injections en rétrotraçant, puis en vecteurs ascensionnels pour le remonter. La combinaison de l’hydroxyapatite de calcium et les techniques d’injection utilisées vont soulager le relâchement et rehausser délicatement la bouche en créant un phénomène de tension. Le menton devra être harmonisé si l’os de la mâchoire a reculé et qu’il se retrouve aplati, ou si la pointe est devenue carrée. Radiesse placé en profondeur va restituer sa projection, suivi de quelques points d’injection en superficiel pour arrondir sa forme.
En dernier, le fripé jugal et le pli d’amertume sont eux aussi traités à l’aiguille dans le derme superficiel avec un acide hyaluronique souple.
Au bout de deux mois, lors de la visite de contrôle et de retouche, l’on constate que la qualité et l’élasticité du derme se sont améliorées, la peau est raffermie et repulpée. Le visage a retrouvé son dynamisme tout en conservant son aspect naturel dans la mobilité.
Dr Micael Schneersohn
Expert en esthétique médicale, Titulaire du DIU de médecine morpho-esthétique et anti-âge, du DIU européen des lasers médicaux, et du DIU de mésothérapie. Fondateur et dirigeant de Clinéance à l’Isle-Adam (95) en 2005, unité médicale dédié à l’esthétique et au rajeunissement.
Medical Expert in Aesthetics treatments, DIU morpho-aesthetic and anti-aging, DIU European medical lasers, and DIU Mesotherapy Medicine. Founder and manager of Clinéance Isle-Adam (95) in 2005, medical practice entirely dedicated to aesthetics and rejuvenation.