Par le Docteur Marie-Brigitte Chouquet.
Nous bénéficions aujourd’hui d’une large palette médico-chirurgicale de techniques pour le rajeunissement du visage.
Efficaces et bien tolérés, ces traitements peuvent être combinés pour proposer à chaque patient une prise en charge globale et harmonieuse, adaptée à ses exigences et à ses contraintes.
Comment obtenir le meilleur résultat pour chaque patient en utilisant de manière optimale l’éventail de techniques dont nous disposons ? Cette démarche intellectuelle guide ma pratique quotidienne et rend le métier passionnant et varié. Pour aboutir à des plans de traitement personnalisés, qui suivront un ordre logique et progressif, il faut se rappeler que les signes de vieillissement s’analysent et se traitent du plan profond vers la surface cutanée, et du haut vers le bas du visage. En dressant un parallèle avec l’architecture, je dirais qu’il faut d’abord travailler les « fondations » avant de se pencher sur la « décoration ».
Sur le plan profond, l’âge entraîne des pertes de volumes et des creusements qui s’accompagnent d’une diminution de l’élasticité de la peau et d’un relâchement cutané. Cernes, tempes, vallée des larmes, sillons nasogéniens, plis d’amertume, bajoues et ovale sont particulièrement concernés. La prise en charge de ces « fondations », par le remodelage des volumes et la remise en tension cutanée, est prioritaire. Sans cela, les résultats obtenus sur le plan superficiel risqueraient d’être décevants pour les patients… et pour le praticien.
L’acide hyaluronique constitue le traitement de choix, avec des résultats immédiats. Naturellement présente dans le corps, cette molécule phare de la médecine esthétique est injectée sous la forme d’un gel biodégradable reconstitué par génie génétique. Différents concentrations et degrés de réticulation permettent de s’adapter à chaque indication, à chaque zone traitée et même à chaque type de peau ! La version utilisée sur le plan profond du visage pour recréer du soutien et rehausser la peau est ainsi plus concentrée et plus réticulée que celle qui servira à combler les rides.
Ce traitement peut être complété par des injections d’inducteurs tissulaires, qui stimulent la synthèse de collagène, par de la radiofréquence, des ultrasons, des fils tenseurs -permanents ou biodégradables- et bien sûr par de la chirurgie (lipofilling ou lifting).
La « décoration » concerne un niveau plus superficiel. Il s’agit de prendre en charge les rides et la qualité cutanée, avec l’objectif de rendre au patient une peau hydratée, un joli grain, et un teint homogène et lumineux. Les rides sont corrigées par des injections d’acide hyaluronique et/ou de toxine botulique, par laser et par peeling profond. La qualité de la peau distingue trois types d’anomalies : le grain ; la coloration ; l’éclat et l’hydratation. Elle se traite par mésolift (injections très superficielles d’acide hyaluronique couplé à des antioxydants), skinboosters (injections d’acide hyaluronique plus concentré, associé ou non à des vitamines), par lumière pulsée ou laser (pour les pigmentations et la couperose), ou encore par peeling plus ou moins profond.
Le choix des techniques et leur association se font en fonction des contraintes liées aux traitements et aux patients : délais entre deux techniques ; contre-indications médicales ; possibilité ou non d’une éviction sociale ; degrés et délais souhaités pour les améliorations, certains préférant un changement progressif jugé plus discret, etc.
En consultation, beaucoup de mes patients me confient se sentir « plus jeunes intérieurement qu’extérieurement ». Avec l’approche combinée, ils retrouvent une meilleure adéquation entre ce ressenti et leur reflet dans le miroir.
Docteur Marie-Brigitte Chouquet
Après 15 ans dans de grands établissements (Londres, Paris), le Dr MB Chouquet propose depuis 2014 son expertise dans son propre cabinet, à Paris 16e.
Diplômes spécialisés, dont ‘Techniques d’injections en dermatologie et chirurgie plastique’ (Paris V).