par le Docteur Olivier Claude.
La perte de définition de l’ovale est souvent le premier signe d’alerte du relâchement du visage.
Les patients le ressentent en général entre 40 et 50 ans. Le vieillissement étant un processus multifactoriel il faudra utiliser plusieurs outils qui vont agir en synergie. Il faut en effet combiner des techniques d’injections et de chirurgie afin d’obtenir un résultat harmonieux et naturel.
Le visage perd progressivement de sa graisse profonde mais aussi du tissus osseux au cours des années. Cette perte volumétrique intervient notamment au niveau de la région périorbitaire qui se creuse. Il en résulte une chute des tissus cutanés et musculaires vers le bas et l’avant. Cette enveloppe superficielle va s’accumuler au dessus des insertions cutanéo-musculaire du tiers inférieurs du visage : le sillon-nasogénien et le pli d’amertume qui part de l’angle de la bouche vers le bas en direction de la bajoue. Il en résulte une perte de définition de la ligne mandibulaire. Chez un patient jeune cette ligne prend la lumière de façon uniforme. Avec la perte des tissus profonds, l’ovale devient discontinu avec une succession de convexité et de concavité qui entraine une alternance de zone de lumière et d’ombre.
L’approche moderne du rajeunissement du visage est basée sur cette analyse physiologique. La première étape du traitement consiste en une restauration des volumes profonds ce qui permettra de rétablir le support facial. De petites quantités d’acide hyaluronique seront injectées en profondeur sur des zones clés. Ces dépôts en petits bolus permettront de redonner un soutien un peu à l’image des murs porteurs d’une maison que l’on voudrait restaurer. Il s’agit des poutres ou encore des colonnes fondamentales du visage.
Ces injections ne doivent pas être réalisés sur les tissus superficiels car cela aurait pour effet d’alourdir les tissus au lieu de les soutenir. De plus une injection trop superficiel pourrait bloquer la course musculaire et entrainer des mimiques peu naturels avec notamment une impression de sourire « bloqué ».
Les endroits clé de ces injections sont la région située au dessus et en dessous de la pommette, la dépression sous-orbitaire, l’angle de la mâchoire et la région « pré-bajoue ». Les quantités et les zones précises des injections seront programmées de façon personnalisée pour chaque patient en fonction de ses souhaits et de ses besoins. Les injections seront en général réalisées de haut en bas. Cela permettra de restaurer également le cône inversé de jeunesse. En effet un visage jeune présent un centre de gravité haut situé avec des volumes plus importants sur les deux tiers supérieurs que sur le tiers inférieur. Commencer à injecter le tiers inférieur pourrait constituer une erreur en alourdissement le visage. En revanche si le début des séances se focalise sur la partie supérieure le traitement sera logique et physiologique en traitant la perte du support facial. Ainsi les causes du relâchement et non ces conséquences seront traitées.
Le lifting cervico-facial interviendra dans un deuxième temps. Il aura pour rôle de redraper les tissus cutanées et musculaires (le SMAS) vers le haut et l’arrière de façon naturel et sans tensions. Cela permettra d’obtenir un visage naturel et harmonieux. Cette approche en deux temps permet de concentrer le temps chirurgical sur les zones qui relèvent uniquement de la chirurgie. On parle de liftings ciblés ou étagés par opposition au « grand lifting » à qui il était demandé de tout traiter ce qui pouvait aboutir à des visage « tirés ou figés ». Ces liftings sur mesure traitent ainsi les groupes musculaires responsables du relâchement facial qui persiste après la restauration du soutien profond par les injections. Les muscles sont repositionnés là où ils étaient auparavant et non ailleurs ce qui permet de conserver des mimiques naturelles.
La peau est ensuite redistribuée après avoir éliminé les excès cutanés autour de l’oreille. Les sutures seront réalisées sans tensions et les cicatrices finales seront le plus souvent imperceptibles. Il faut rappeler l’importance de l’arrêt du tabac avant chaque intervention afin d’optimiser la qualité cicatricielle finale.
Le lifting étant plus ciblé qu’auparavant ses suites sont devenus plus simples. Le temps d’éviction sociale et professionnelle est ainsi réduit autour de 10 jours en général.
Une stratégie synergique permet ainsi d’obtenir des résultats naturels et optimisés avec une durabilité supérieure à un traitement qui n’utiliserait qu’un seul outil contre le vieillissement. Cette approche progressive offre également une meilleure personnalisation du rajeunissement.
Le Docteur Olivier Claude
Chirurgien Esthétique et Plasticien – Paris. Qualifié en Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique. Diplômé du D.E.S.C. de Chirurgie Plastique et Esthétique. Diplômé du Collège Français de Chirurgie Plastique et Esthétique. Membre de l’American Society for Aesthetic Plastic Surgery – ASAPS. Membre de la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique – SOFCPRE.