Par le docteur Claude Dalle
Diplômé d’acupuncture, mésothérapie, hypnose Ericksonienne. Conférencier international, chargé de cours à la faculté de Médecine de Paris. Directeur scientifique de congrès. Président de la WOSIAM (World Society for Interdisciplinary Anti-Aging Medicine). Président Fédération Européenne de l’Age Actif. Membre de l’International Hair Research Society.
Un mouvement qui croit a l’amélioration sans limite de nos capacités mentales et physiques ? Avec pour but la mort de la mort comme dit Laurent Alexandre ?
Il est évident que repousser les limites de la maladie et éloigner la mort a toujours été le but de l’humanité. Ne pas quitter cette terre par angoisse de ce qu’il peut y avoir après. Donc le but est en fait de créer un être humain parfait, immortel, et surtout doté de capacités supérieures à celles que nous avons actuellement. On est là dans l’eugénisme, la recherche du meilleur des mondes, et aussi peut être dans une forme de totalitarisme, qui rappelle certaines dictatures du XX siècle.
A commencer dès la naissance !
Ceci commencera dès la naissance, avec la recherche du bébé d’abord sans aucune maladie possible dans le futur, puis du fœtus parfait. C’est l’HGM, l’homme génétiquement modifié. C’est inévitable qu’on y parvienne assez vite et ceci va poser d’énormes problèmes bioéthiques à nos sociétés, qui pour le moment ont peur de réfléchir.
Choisir la couleur des yeux, le physique, l’absence de maladie, un mental robuste, une grande intelligence, etc….un laboratoire a déjà manipulé des embryons humains pour faire disparaitre le gène de la thalassémie.
Mais Comment vivront tous ces êtres humains, avec quel revenu ? La terre sera vite surpeuplée.
Il faudra réguler les naissances en nombre et en qualité. Et qui aura accès à cette longévité ? Certainement pas le plus grand nombre !
Ce transhumanisme pense la technique surpuissante et évite soigneusement de parler des problèmes moraux, mentaux, en rêvant d’un contrôle total, comme Kurzweil de Google.
Ce transhumanisme pense la technique non seulement nécessaire, mais aussi suffisante ; c’est probablement la le problème majeur, car à chaque étape de la science, on a la vanité de croire que l’on connait tout, que l’on va tout maitriser. Il existe encore pas mal d’utopies, même si elles nous font rêver bien évidemment.
Arrêtons ce procès en sorcellerie et soyons réalistes !
Côté réalité, côté positif, la manipulation des gènes a déjà commencé et ceci va permettre très vite de supprimer des maladies et à court terme d’en éviter quantité d’autres.
Nous pouvons donc de ce point de vue changer l’espèce humaine !
Mais les couts vont rester longtemps très cher, et cette médecine ne sera pas pour tous.
Ceci va poser des problèmes aux assurances qui pourront faire cotiser en fonction du risque découvert et faire varier les tarifs si la personne abaisse son risque ou pas…
On va aussi très vite réparer des organes, par exemple avec le GDf11, présent dans un sang jeune, mais baissant très vite avec l’âge ; si on en donne à un sujet, on peut régénérer ses organes dont le cerveau… comme les cellules souches pour beaucoup d’organes.
Même si les maladies existent, elles disparaitront par les nouvelles thérapies. On va les détecter très précocement et les anéantir aussi vite. L’informatique, les nanoparticules, permettront une auto surveillance instantanée, une optimisation permanente de nos capacités.
L’ère du post-humain
On pourra aussi, et ceci commence dans l’armée américaine, augmenter la mémoire de son cerveau, ou y ajouter de nouveaux circuits neuronaux. Et aussi probablement conserver ses fonctions cérébrales en dehors de son corps sur un ordinateur ; ici la mort cérébrale aura atteint ses limites. Le corps ne sera plus indispensable, l’esprit, les facultés cérébrales pourront être en plusieurs endroits en même temps.
On aura vite un néocortex numérique, plus puissant que le notre, ou bien décuplant le notre. On rentre ici vraiment déjà dans l’ère du post-humain.
On va très vite aussi imprimer ses organes en 3D ; on le fait déjà pour des cornées, des cartilages.
La simplification de la complexité humaine arrive, avec contrôle de tous nos organes, de nos fonctions.
Et ceci concerne aussi le mental, les neurosciences avançant à pas de géant ; nous pourrons vite stimuler notre moral, nos humeurs dans le sens voulu, contrôler nos émotions, pour un monde meilleur.
La mort sera facultative, mais certains en auront envie quand même. L’immortalité nous fascine, mais qu’en feront nous quand elle sera la ?
Robots et exosquelettes
Les robots vont augmenter notre réalité, et permettre par exemples des exosquelettes, bien mieux que ceux que l’on peut déjà voir. Ils vont envahir notre champ, et en communicant entre eux, probablement développer une intelligence artificielle au moins égale a la notre.
Les robots vont créer une nouvelle forme d’intelligence, dont certains craignent déjà qu’elle pourrait dépasser la notre…
Les services rendus au début soulageront vite les problèmes matériels humains, mais pourront aussi vite devenir envahissants peut être.
Ce transhumanisme pour séduisant qu’il apparait soulève beaucoup de problèmes.
C’est de toute façon une avancée considérable de l’humanité qui est déjà la ; il faut juste la border pour qu’elle reste humaine.
Mais le mot humain est peut être déjà en train de changer de sens.
La science, dont médicale, va trop vite par rapport à l’évolution de nos sociétés.
Il faut rester optimiste et confiant dans notre humanité, qui a toujours avancé.
La prévention, l’anti âge, que nous abordons toujours dans ce magazine futuriste, sont bien les clés de demain.