Par le Docteur Frédéric Braccini
La toxine botulique reste le premier traitement rajeunissant du visage choisi par les patients et les médecins à travers le monde.
Produit sûr ayant fait l’objet de centaines d’études cliniques depuis 25 ans, de nouvelles indications et techniques ont vu le jour. La toxine est aujourd’hui utilisée en traitement « Full Face et cou », seule ou avant l’injection de fillers.
Pureté et précision pour une répartition en 3D
Parmi les 3 toxines sur le marché, seule la Bocouture (Merz) est décrite comme « pure » par l’industrie. Cette BoNTA répond sur le plan clinique à une maîtrise d’injection ainsi qu’à une extrême précision de sa diffusion, et cela est d’autant plus intéressant que l’on connaît mieux les répartitions musculaires et les zones de jonction neuromusculaires, là où se termine le nerf dans le muscle. Nous savons où injecter en profondeur et où traiter en superficiel selon les attaches musculaires, ce qui permet une grande précision ainsi qu’une maîtrise de la diffusion. Le résultat obtenu sur un visage mobile est plus naturel car il respecte la dynamique faciale. Une connaissance pointue de cette dynamique faciale associée à la précision du Bocouture nous permet de l’utiliser aussi de façon spécifique sur la partie moyenne et basse du visage, ainsi que sur le cou.
Ces évolutions d’utilisation sont possibles grâce à une meilleure compréhension de la distribution en 3 dimensions des muscles de la face. D’où une nouvelle approche de traitement « en 3D ».
Sur le plan physiochimique, Bocouture ne contient aucune protéine complexante et donc en théorie, aucun élément pouvant induire une réaction auto-immune et la production d’anticorps par l’organisme. Cette pureté autorise ainsi la possibilité de réinjecter dans un laps de temps plus rapproché, comme c’est déjà le cas pour les injections thérapeutiques avec le Xeomin. Quant au Bocouture, cette toxine a été la première à obtenir, sur la base d’études cliniques et scientifiques, une AMM pour les 3 indications, le front, la glabelle et la patte d’oie.
Traiter zone par zone
La BoNTA et l’acide hyaluronique sont des outils très utiles permettant de corriger de manière visible et naturelle les défauts du visage ou les expressions négatives telle qu’un aspect fatigué, soucieux, triste ou colérique. En vieillissant, les modifications musculaires induisent des expressions qui projettent des messages émotionnels non conformes à la personnalité et à l’état d’esprit du patient. Le traitement démarre toujours par le haut du visage.
Les rides du front répondent parfaitement aux injections dans le muscle élévateur du sourcil ainsi que les rides de la glabelle qui véhiculent des expressions de contrariété et de sévérité, surtout chez l’homme. L’avantage du Bocouture est que son rayon de diffusion est si précis qu’il n’y a pas d’effet « frozen look ». Dans la patte d’oie, 3 points d’injection vont lisser les rides périorbitaires et si besoin, relever la queue du sourcil. Dans la partie médiane, au niveau du nez, certaines personnes ont une forte activité d’un petit muscle de la pointe nasale en dynamique ou au sourire, ce qui le fait pointer vers le bas et qui accentue sur le profil une éventuelle bosse. Une petite dose de toxine bloque le muscle et permet une rotation de la pointe vers le haut, ce qui adoucit l’aspect de la bosse et la dilatation des narines. Quant au sourire gingival, les muscles qui tirent la lèvre vers le haut sont relaxés, ce qui permet de recouvrir la gencive lors du sourire. Cette injection a aussi une action sur le sillon nasogénien.
Des plis d’amertume marqués présentent l’un des aspects les plus négatifs de l’expression faciale. Liée pour une grande partie à l’hyperactivité du muscle qui tire le coin de la bouche vers le bas, sa relaxation repositionne les commissures. Quant au « code barre » sur la lèvre blanche, des micro injections en complément d’autres techniques apportent un doux lissage.
Dans le tiers inférieur, les muscles de la mastication très puissants sont responsables d’une mâchoire carrée. La relaxation de ce muscle au fil de plusieurs séances permet d’en diminuer l’épaisseur et de donner au visage un aspect plus féminin et de forme triangulaire. L’hyperactivité de ce muscle est souvent associée au bruxisme et dans cette indication, la BoNTA a un rôle à la fois esthétique et fonctionnel.
Le menton est souvent siège d’une contraction de deux petits muscles qui lui donnent un aspect « peau d’orange », aisément traité.
Le muscle peaucier du cou, fin et très étalé va au fil du temps se dégrader et laisser apparaître les cordes platysmales. Ces cordes tendues, parfois difficiles à traiter sur le plan chirurgical, peuvent être relaxées par des injections sur la longueur du muscle permettant ainsi de retrouver un cou lissé et rajeuni.
Docteur Frédéric Braccini
Chirurgien plasticien, expert international en chirurgie et médecine esthétique, membre de la American Society of Plastic Surgeons, co-directeur scientifique du congrès Face2Face, Face Aesthetics Masterclass et Nice Rhinoplasty Course, enseignant et conférencier.