Par le docteur Simon Lamquin
Présents depuis quelques années, les lasers Pico se sont souvent vus cantonnés au détatouage et ont été décrits uniquement comme la « Rolls » du détatouage. Le Lutronic Picoplus, serait-il seulement un super laser de détatouage ? Oui, mais pas que.
Un bond en avant dans le détatouage : Selon le Pr David Le Breton, sociologue, « le tatouage aujourd’hui se transforme en culture, et non plus en engouement provisoire ». Face à ce phénomène de masse (7 millions de personnes sont désormais tatouées en France, soit 14% des plus de 18 ans avec une nette dominance féminine, étude IFOP), les résultats post tatouage ne sont pas toujours au rendez-vous. Entre lassitude, erreurs techniques, décision trop rapide, la demande de détatouage explose avec des questions récurrentes : mon tatouage va-t-il disparaître totalement ?
Combien de séances me faudra-t-il ?
Pour rappel, avec un laser de détatouage classique dit nanoseconde, les limites sont nombreuses : tatouages colorés, taille de particules d’encre inhomogène, compositions d’encre souvent inconnues. Face à ces contraintes, le Picoplus tire son épingle du jeu.
- Grâce à un effet de photothermolyse plus sélectif : augmentation de l’effet photoacoustique et diminution de l’effet thermique potentiellement délétère (Temps de tir << Temps de stress de confinement).
- Grâce à une puissance importante (NdYag : max 800 mj à 450 ps)
- Une nouvelle approche dans le traitement des lésions pigmentaires avec la pièce à main (PAM) Ruvy touch + (660 nm pico)
Bien que l’utilisation du 532 nm reste une valeur sûre pour les lésions pigmentaires épidermiques, l’efficacité et la sécurité des traitements restent très opérateur dépendant, dû notamment à l’effet inflammatoire. L’intérêt de la PAM PICO 660 nm à colorant solide réside dans une réduction importante de l’inflammation post traitement, de ce fait, une diminution du risque de pigmentation post inflammatoire.
Une nouvelle approche dans la prise en charge du Mélasma
Le mélasma génère souvent un handicap social à long terme alors que les traitements restent toujours aussi mal codifiés et les échecs thérapeutiques nombreux. Si l’ensemble des mécanismes ne sont encore pas tous identifiés (génétique, hormonal, environnemental…), l’importance du recrutement vasculaire comme facteur de pigmentation semble jouer un rôle majeur. Ainsi, l’utilisation combinée du 1064nm PICO micro toning couplé aux 595nm pico du laser Picoplus permet maintenant une prise en charge optimisée avec une amélioration des résultats.
Une nouvelle méthode dans le traitement laser des cicatrices avec la PAM Dual Focused dot. Grâce à la possibilité de choisir la profondeur de pénétration, il est maintenant possible de traiter les cicatrices dans leur globalité.
Simon Lamquin
Clinique 163 DES de Médecine
D.I.U de Médecine Morphologique & Anti Age.
D.I.U européen des Lasers Médical.
MD Morphological and Anti-Aging Medicine Certification.
Medical Lasers European Certification