Par le Docteur Thierry Boisaubert
Le traitement de la ptose de l’ovale du visage favorisant l’apparition des « fameuses » bajoues est aujourd’hui une demande fréquente en esthétique médicale. Mais l’approche doit rester globale sou peine d’obtenir des résultats peu naturels.
Aujourd’hui le traitement de l’ovale est indissociable du reste du visage pour éviter une dysharmonie. Si l’on utilise les injectables ou les fils résorbables qui vont apporter un effet lifting au bas du visage, il faudra éviter une sur-correction notamment par l’emploi des techniques dites en bolus. Pour ma part, j’utilise en technique combinée l’association d’inducteurs, acide hyaluronique et fils résorbables.
Plusieurs séances sont nécessaires, celles ci pouvant être espacées de 4 à 6 semaines afin de laisser le temps de laisser les tissus évolués de la profondeur aux zones plus superficielles. Il faut obtenir des volumes en bonne place et en quantité optimales pour un effet inducteur et liftant maximal. J’utilise des fillers et si nécessaire des fils résorbantes dès la première séance.Il faut dans un premier temps s’attaquer à la charpente en remettant l’ovale sous tension. L’injection d’Ellansé ou de l’hydroxiapathite en derme profond à moyen va permettre de tracter les tissus vers le haut sans pour autant ajouter trop de volume. On injecte de part et d’autre des bajoues et jusqu’à l’angle maxillaire, en petite quantité, et en massant le gel suite à l’injection en association à une volumétrie malaire.
La seconde séance visera à harmoniser le visage en utilisant cette fois un acide hyaluronique beaucoup plus superficiel. L’expérience montre que l’association HA et Fillers favorise une bonne production de collagène et d’élastine avec comme conséquence une tonicité accrue des tissus. Il est possible d’utiliser Elansé qui est un filler très inducteur avec un bon effet volumateur. De l’hydroxiapathite répond également très bien à de nombreuses indications nécessitant l’apport de volume. Ce filler peut traiter la vallée des larmes qui se creuse au fil du temps. En injectant le tiers inférieur du visage, on obtiendra tout de suite un effet sur la zone mentonière. On pourra également injecter sur le bord inférieur de la mâchoire pour atténuer le relâchement de cette zone.
Enfin, les séances d’entretien se focaliseront sur des retouches qui doivent rester superficielles en utilisant des fillers peu volumateurs. Il est souvent nécessaire de toucher aux plis d’amertume, de la bouche au menton et quelquefois si nécessaire combler directement le menton. Pour ce dernier, on recherchera un menton pulpé, charnu, mais restant souple, en conservant sa mobilité lorsque le visage est en dynamique. D’où l’avantage d’utiliser un produit très fluide à l’induction importante pour en effet liftant maximum Résultats : un ovale beaucoup plus net avec une ligne mandibulaire bien dessinée mais également une mâchoire moins carrée.
Quid du décolleté ?
Le cou et le décolleté viennent forcément après le traitement de l’ovale. Avec l’âge, des rides horizontales apparaissent sur le cou associées généralement à un relâchement plus ou moins important de la peau et des rides verticales vont se dessiner sur le décolleté. Tabagisme ou soleil intempestif en sont également responsables avec en cause une mauvaise hydratation de ces zones fragiles. Là aussi, un filler peu réticulé sera privilégié, sachant que l’effet recherché sera une diminution de la sécheresse cutanée.
Autres techniques :
La zone du décolleté qui souvent reste très exposée au soleil risque de présenter des taches brunes ou des rougeurs. Pour leur traitement, il est possible d’envisager un traitement à base d’ultrasons focalisés en utilisant notamment l’ulthérapie ou des lasers. Un peeling peut être également bénéfique.
Docteur Thierry Boisaubert
Expert en médecine esthétique depuis l’an 2000. Titulaire du DIU MMAA de l’Aesthetic Faculty, Paris depuis 2007, formateur et enseignant, Directeur du centre de médecine esthétique Esthélence à Neuilly.