Par Sébastien Leroy
Dès notre vie fœtale, le sens de l’ouïe se développe et nous permet une relation permanente au monde sonore. La préservation de ce sens favorise le développement des interactions sources de notre épanouissement. Comment ?
L’ouïe revêt 3 fonctions essentielles :
- Une fonction de communication orale entre êtres humains. Notre cerveau s’enrichit des échanges oraux et développe de nombreux circuits neuronaux pour nous permettre d’interagir. L’oreille écoute, le cerveau comprend. Il cherche constamment à donner du sens.
- Une fonction émotionnelle: l’ouïe permet d’émettre son propre message et de percevoir celui de ses interlocuteurs, porteur d’émotions. Grâce à l’ouïe, on se laisse toucher par le monde extérieur et par notre propre émission de son nous tentons de toucher autrui. C’est pour cette raison que les mots peuvent devenir des armes en véhiculant une violence susceptible de pénétrer l’espace du « moi profond ».
- Une fonction d’alerte permettant de repérer d’où provient le son. Grâce à elle, il est alors possible de réagir en cas de danger et ainsi d’évoluer en confiance.
En préservant ou maintenant ces fonctions nous mettons en place un cercle vertueux gage de forme et de bien-être.
Le cercle vertueux de l’audition
Ce cercle vertueux contribue à la confiance en soi constituant un socle de son rayonnement personnel dans l’interaction aux autres. Mais l’équilibre est fragile car il repose sur l’intégrité du système auditif au cœur duquel se trouvent les cellules sensorielles de l’oreille. Celles-ci sont peu nombreuses et elles ont la particularité de se détériorer sous l’effet d’une exposition sonore toxique et de s’user naturellement avec l’âge (phénomène appelé presbyacousie).
A partir de 55 ans, l’usure naturelle des cellules va générer un déséquilibre qui survient insidieusement. Dans les faits, un « voile de conscience » se déploie et se nourrit des mécanismes de compensation qui se mettent en place pour essayer de continuer à comprendre et à converser.
Consommateurs d’énergie, ils engendrent de la fatigue, des maux de tête, des tensions corporelles, de l’agressivité, de l’anxiété… jusqu’à se décourager au risque de se retirer des réunions, des moments familiaux. Il est ainsi nécessaire de réaliser régulièrement un contrôle de l’audition et important de soutenir la chaîne « audition-communication orale ».
Il existe des solutions. Plus elles sont intégrées rapidement, plus elles permettent de maintenir la perception et le décodage des champs sonores.
Sébastien Leroy
Porte-parole – Directeur du développement association JNA, Ancien conseiller politique santé – famille – handicap – Diplômé en économie et management des organisations – Psychologue et auteurs de plusieurs ouvrages au sein de l’association.